Vampire Weekend
Bon, l’effet de surprise n’est pas vraiment là : entre la présentation au Nouveau Casino fin octobre et les performances diverses buzzant sur la toile depuis déjà bien des semaines, on s’était déjà largement faits à l’idée de ce que Contra pouvait proposer. Quelques surprises pourtant viennent agrémenter la sortie officielle de cet album tant attendu.
Premier constat : la formule de base est toujours là. Vampire Weekend reste le seul groupe au monde à avoir crée le style Hamptons et réhabilité le clavecin comme instrument hautement pop.
L’énergie et la sophistication du premier album ont été capitalisées et poussées au niveau supérieur, et ceux pour qui l’équation pop-country club-world music avait fonctionné ne seront pas déstabilisés.
Pour les autres je n’aurai qu’un conseil: armez vous de second degré! Au-delà d’un son snobisant et potentiellement agaçant à vouloir systématiquement aller embrasser Le Roi Lion, c’est un album terriblement fun et d’une complexité musicale assez impressionnante.
Discographie
Vampire WeekendCôté innovation, je dois avouer que je reste mitigé dans l’ensemble: l’autotune de California English fait sourire mais s’insère plutôt bien, on croise des sons encore plus pop (Giving Up The Gun), un étonnant mélange de synthé eurodance et de trompettes versaillaises (Run) ou des hymnes potentiels (Cousins, meilleure chanson de l’album, complètement folle avec une descente de guitare comme on en avait pas entendu depuis le thème de Pulp Fiction, Misirlou de Dick Dale pour les puristes).
Le son Tropical 80s agace par contre sur des morceaux plus lents (inhabituels pour le groupe) et certaines prises de risque sont relativement mal négociées: les changements de rythme de Diplomat’s Son, ou l’intégralité de Taxi Cab, chanson de drague pour crooner love à moustache, légèrement casse c****** avec son sample de musique d’attente téléphonique.
Vampire Weekend – Cousins
Je me fais l’avocat du diable mais l’album tient la route ; l’impératif d’innovation inhérent à un deuxième album se fait certes un peu trop sentir sur quelques morceaux faiblards qui viennent casser le rythme de ce qui aurait pu être une succession de compositions à retourner tous les golfs de la planète.
Difficile de succéder à un premier essai aussi original ceci dit, mais des tracks comme White Sky, Horchata, Holiday ou Cousins feront de toute manière partie de la playlist de ce début d’année, et ont aurait tort de s’en priver…quitte à frôler l’overdose de Pina Colada…
cf : « toujours difficile deuxième album », Dictionnaire de la Mauvaise Foi Musicale, J. Bordat & B. Farkas
Déjà un des albums de l’année… des tubes énormes…
Un peu de tropicalisme mâtiné d’afrp-pop est le bienvenu par ces températures glaciales. Un conseil : enfilez une chemise hawaïenne, chaussez vous de tongues, poussez les meubles et les chauffages au maximum et sirotez un daiquiri ou une pina colada, on s’y croirait…
« Déjà un des albums de l’année »… Dis Guimauve, t’es sûr qu’il est pas sorti en décembre ? :)
Autrement, ne sois pas étonné que je ne commente pas le nouveau Coming Soon : j’ai juste plus de Fairtilizer non plus à la maison (bref, tu l’auras compris, j’ai un Sterilizer 1.0 ;-) Donc demain en résidence, j’écoute et je feedbacke !
Pour info, l’album est en écoute intégrale sur leur MySpace…
Il est sorti hier, le 11 janvier…il me semble bien qu’on est en 2010 ;-) et j’avoue que plus je te lis moins je comprends tes histoires de connections…. :-)
OK j’ai rien dit alors :) Je savais juste que « Horchata » était sorti en single le 1/12, et comme cette vidéo de « Cousins » avait fait son apparition dès fin novembre sur le site du Mouv’, j’étais persuadé que l’album était déjà sorti ! Pour mes histoires de connexions, c’est un petit peu compliqué en effet, et en même temps très simple : en bref, je ne peux plus faire grand chose dans ma petite maison ! Alors merci Alain pour la petite info, mais je crains de manquer de temps imparti au cyberespace pour le streaming…