« En cet été 2020, de l’émotion, elle en avait à donner et recevoir, après ces mois sans musique, après ce grand surplace, ce repli sur soi collectif que l’Histoire imposait. Et c’est au sein d’un chœur polyphonique, comme pour ses premiers pas sur scène, qu’elle a voulu retrouver le public.
En 2018, elle avait invité Jeanne Added, Camélia Jordana et Sandra Nkaké lors d’une carte blanche que la Maison de la Poésie, à Paris, lui avait offerte. Elle les invite à nouveau aujourd’hui : par la complicité de leurs quatre voix tressées, elles formeront une sororité chantante, joyeuse, brute.
Ensemble, elles ont imaginé un répertoire a capella de « protest songs ». Pour chanter et raconter, dans plusieurs langues, des histoires de luttes contre les discriminations, les ségrégations, l’injustice. Parce qu’en ces temps particuliers, il leur semble indispensable de se rassembler, et de s’unir, autour de chants qui parlent des invisibles, des minorités, des combats à mener. De Joan Baez à Aimé Césaire, elles entendent faire raisonner et vibrer ces voix nobles qui protestent contre l’oppression.
Elles ont choisi le Théâtre Antique d’Arles le Mercredi 8 Juillet pour former cet éphémère coryphée.
Pour que la catharsis entre le public et les artistes opère, dans un lieu chargé de symboles qui porte la voix des femmes et des hommes depuis plus de 2000 ans.
Parce que la Chanson est une voix intérieure, qui va vers l’autre, parce qu’elle est la rumeur de l’autre en soi, parce qu’elle sert à tout, prier, danser, se réjouir, pleurer, se fâcher, rire, imaginer, avouer, rêver, prendre le vent ou les armes explique L.
Les bénéfices de ce concert, organisé dans le respect des gestes barrières et de la distanciation physique, seront intégralement reversés au personnel soignant de l’Hôpital d’Arles.
Réservations, informations : web.digitick.com