Les Z’Actoux
En lieu et place d’une première partie, je vois un carambar géant faire des blagues de chien et un lapin nous faire signe d’applaudir avant de wit-e-wit sur des platines. Les Z’actoux, c’est pas un groupe, c’est une troupe de théâtre comique. Ils nous font d’ailleurs un super sketch sur Mortal Fighter ! Donc rendez-vous les mercredis et dimanches au Laurette théâtre dans le Xe.
Les Fatals Picards
Tout commence par Casimir qui vient se plaindre de ne pas faire partie des personnes célèbres citées par les Fatals Picards dans leurs textes. Il y a de quoi, parce que tout le monde y passe, d’Amélie Poulain à Lady Diana, en passant plusieurs fois sur Jean-Michel Jarre et Polnareff. Tout le monde en prend pour son grade, et pas uniquement dans les paroles de chansons : parce que Paul Léger, le chanteur, aime à sortir des blagues à tout bout de champ, c’en est presque une comédie musicale.
Discographie
Les Fatals PicardsSans trop de style précis, si ce n’est le rock indé-débile comme ils se plaisent à le qualifier, ils parodient tout et n’importe quoi : le reggae avec ‘Djembe Man’, la country avec ‘Ma baraque aux Bahamas’, la skate punk à la Superbus avec ‘Boum !’ et le métal avec ‘Commandante’. Le public suit sans aucun problème. Si tout le monde n’accroche pas sur ‘Chinese Democracy’, que j’aime particulièrement, les Fatals Picards arrivent quand même à faire dans tout le monde sur ‘Allumer le feu’ avec Halliday sur scène – alors que moi je pensais qu’il était mort !
S’ils aiment taper sur tous les chanteurs français, certains sont des intouchables : Laurent Honel, le guitariste, nous interprète ‘Manu’ de Renaud en acoustique pour une séquence émotion. Ils cherchent aussi à faire réfléchir avec quelques chansons engagées moins par ‘Mon Pere était tellement de gauche’ que par ‘Le Jardin’ sur les sans papiers, ou ‘Canal Saint Martin’ dédicacée à Augustin Legrand.
S’ils aiment à critiquer les intermittents du spectacle, les chansons raillent aussi les supporters avec ‘Les Princes du Parc’ et les Punkachien avec ‘30 Millions de Punks’. Ils annoncent la fin du concert « parce que c’était pas 60€ non plus la place – la prochaine fois ce sera 100€, ça triera les motivés sur le volet, ah ces pauvres, j’te jure » mais reviennent tout de suite. « Ah mais je la connais celle-ci ! je l’ai entendue à la radio » s’écrie Paul : bingo, ‘C’est l’histoire d’une Meuf…’
Ils abordent aussi la question des quotas pour un duo sur ‘Marly-Gomont’ avec un black, Kamini, « parce que Ray Charles il se serait perdu dans le métro ». Après ‘Picardia Independenza’, ils saluent et au passage remercient Nana, la grand-mère « au taquet ». La salle trépigne, les Fatals Picards nous accordent un rappel au son de ‘l’Amour à la Française’, la fameuse chanson de l’Eurovision.
J’ai passé une excellente soirée, pliée de rire la moitié du temps entre les remarques du groupe, les paroles, et les mimiques et poses glam de Paul. J’ai adoré la basse version Megadeth d’Yves Giraud. En plus, après leur chanson ‘Bernard Lavilliers’, ils reprennent ‘Comme elle vient’ de Noir Désir, ma préférée du 666.667 Club – ce qui pour moi montre à quel point ils sont couillus.
SetList (Merci Michaël ) : Le Combat Ordinaire / Moi je vis chez Amélie Poulain / Djembé man / Schizophrène (Tu vas dans le mur) / Boum / Commandante / Seul et Célibataire 2 / Ma baraque aux Bahamas / Manu [Renaud] / Chinese Democracy (Valse de Chine) / Le Jardin / Canal St Martin / Mon père était tellement de gauche / Le jour de la mort de Johnny (feat. Richy Hallyday) / Allumer le feu (feat. Richy Hallyday) [Johnny Hallyday] / Lady Diana / Les Princes du Parc / 30 millions de punks (Punkachien) /
Rappel : C’est l’histoire d’une meuf / Monter le pantalon / Française des Jeux / Marly-Gomont (feat. Kamini) / Picardia independenza
Rappel 2 : (Medley : Seven Nation Army/La Bamba/Nuit de folie) / L’amour à la Française / Bernard Lavilliers / Comme elle vient [Noir Désir]
Photographe : Joëlle
Moi je n’ai pu voir que trois chansons mais c’était génial.
J’adore ce groupe justement parce que c’est rigolo et que même en se moquant des genre ils ont une grande maitrise.
Par contre pour les avoir déjà vus sur une scène plus petite (magic mirror) je trouve ça mieux dans une petite salle.
Là, j’ai un peu l’impression d’avoir vu le chanteur passer son temps à courir entre le bassiste et le guitariste qui étaient à chaque extrémité de la scène trop grande.
Par contre quelle ambiance dans la salle mon dieu.
Même le sol de la crashzone en vibrait de partout.
Je les ai vu au Café de la Danse il y a 3 ans, c’est le style de salle idéale, j’avais passé un excellent moment.
Je suis entièrement d’accord avec toi Joëlle, le chanteur n’avait pas le jeu de scène suffisant pour occuper la scène de l’Olympia…
Depuis qu’il est tout seul au chant, l’espace est moins occupé, mais ça reste un groupe à voir pour l’ambiance, les textes même si Didier demeure le roi ;-)