Charlie Winston au Zénith de Paris

Photos concert : Charlie Winston au Zénith de Paris | 02 février 2010

Newton Faulkner

Inconnu dans nos vertes contrées mais déjà bien lancé outre Manche (le million de disques s’il vous plaît), Newton Faulkner s’est frotté avec brio à l’exercice d’ouverture devant un Zénith qu’il laissera conquis.
La dreadlock longue et le sourire accrocheur, il enchaîne les exercices à la guitare, de façon plus ou moins hasardeuse mais toujours avec beaucoup d’inventivité. On est pas très loin d’Eddie Vedder par moments, même si la voix du jeune homme est capable d’aller d’un extrême à l’autre de façon assez déroutante. Quelques « ratés » cependant, une guitare acoustique qui sature, c’est pas tous les jours, et quelques moments confus, à trop vouloir rajouter de couches à un acoustique pourtant de qualité.
Bon, je ne peux pas passer à côté de la reprise de Bohemian Rhapsody…osée, par moment réussie, mais qui me laisse le même goût amer que lorsque Korn touche à Creep : bas les pattes!

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Charlie Winston

J’avais pas mal d’a priori sur Charlie Winston avant hier soir, et une certaine aversion pour le Zénith en général. J’ai donc pu me guérir des deux en une seule soirée, et c’est déjà pas mal!
Devant une salle comble mais bien sage, Charlie a assuré le show, pendant près de deux heures, chose rare lorsqu’on a qu’un album dans les poches.

Discographie

Une entrée un brin mégalo, mais pas désagréable pour autant (baigné de lumière sur une estrade au milieu de la scène), Generation Spent donne le ton, mais la salle ne décollera vraiment que quelques chansons plus tard, sur In Your Hands, à croire que tout le monde ne connaît que les singles!
Le décor est simple mais crée bizarrement une certaine intimité, peut-être est-ce le pourpre des rideaux, ou simplement la présence de Charlie, simple mais assurée.

Les titres s’enchaînent, sur Boxes, changement un peu poussif: la scène se recouvre d’étoiles, le jeune homme apparaît sur un piano volant (pas pour de vrai hein, il glisse en fait sur une plateforme en arrière plan), mais la magie opère.
Au bout d’une heure environ je réussis à mettre le doigt sur ce qui m’interpelle depuis un an. Charlie Winston a un sens de la chanson très particulier: détaché de toute logique de rime, de métrique, voire même de mélodie harmonique, il vogue entre les rythmes qu’il crée, raconte comme il parle, et tant pis si la phrase ne rentre pas dans la mesure, en poussant en peu ça devrait le faire, tant pis s’il n’y a pas véritablement de note identifiable, seules les idées générales sont assurées.
Et c’est ce qui fait toute l’intrigue de sa musique, ce qui la rend si singulière et attachante, rien n’est vraiment cadré, découpé, mais pourtant tout est travaillé et bien recherché.
Ce qui lui laisse une possibilité infinie pour s’amuser, et il ne s’en prive pas, d’autant plus qu’il est entouré de bons musiciens, un violoniste, un violoncelliste, un harmonica, un guitariste et un batteur statique. Les chansons sont donc étirées, parfois un peu trop, mais le tout retombe toujours sur ses pattes.
L’Homme sait jouer de son sourire et de ses balbutiements en français, usant à mort de la carte du bel étranger simple et sexy, mais sans jamais tomber dans l’auto-suffisance ou la fausse authenticité.

Bien entendu le premier rappel se fait sur Like a Hobo, façon western siouplé, mais Charlie revient pour deux dernières chansons, les plus touchantes du set: la première, encore inédite, se termine sur un solo de sitar (marrant comme ça rime avec Ravi Shankar), et la seconde, Calling Me, achèvera en frissons une salle sous le charme, résolument convaincue que le jeune homme en a sous le chapeau, et qu’il est bien possible qu’il ne succombe pas à son effet de mode.

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Date : 2 février 2010
Photographe : Mr Eddy

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