The Magnetic Fields : Realism
En 2010 le propos est encore plus simple. Realism doit être l’opposé de Distortion. Et ça commence par le visuel. Distortion représentait un bonhomme, tendance visuel de toilette à Roissy Charles-De Gaulle, Realism est son acolyte féminin.
Après deux morceaux et demi, on a intégré l’idée générale : Réalism est une succession de mélodies douces et délicates, aux arrangements faits presque exclusivement de cordes acoustiques (Réalism fait partie de la trilogie « No synth » de The Magnetic Fields, un concept dans le concept basiquement). Le tout sent l’album de berceuse et de comptine à plein nez.
C’est au choix ou charmant, ou irritant.
Certains morceaux seraient des bandes originales de premier choix. We are having a hootenany a un fort gout de Sundance tellement il fait penser à Juno ou Little Miss Sunshine. D’autres (Interlude, The Dada polka, The Doll’s Tea Party) pourraient trouver leur place dans une attraction de Disneyworld, celle avec les poupées qui font peurs. Celles qui n’ont pas l’air d’avoir été composées pour un public de 6 ans de moyennes d’âge, restent de petites réussites.
Réalism a tendance à rester à l’état de concept, où Merritt tente de nous montrer qu’il est toujours capable de faire des morceaux à la hauteur de 69 Love Songs (Un autre concept, 3×23 chansons d’amour décliné sous toutes ses formes).
Réflexion faite, après 13 morceaux, c’est irritant. Mais Merritt l’a promis, après sa « No-synth trilogy », The Magnetic Fields retourne aux synthés. Merci.