Pour inaugurer l’année, ils ont sorti un album de reprises intitulé Turn Ons, produit par Nigel Godrich – rien que ça. En première partie de ce concert au Point Ephémère : Gaspard Royant.
Gaspard Royant
La dernière fois, Gaspard Royant avait quelque peu du mal à s’imposer au public huppé du Scopitone. Au point Ephemere, la salle n’est pas pleine mais le public est plus attentif. Ses boucles sont moins apprêtées ce soir, il rocke un peu plus, son style rappelant beaucoup un certain Zimmerman. Mais, comme son MySpace l’annonce, Gaspard a juste pour ambition d’être aussi cool que Marty McFly, c’est pourquoi il chante ‘Nobody Calls Me Chicken’. Son EP You Can Have Me (If You Want To) est désormais disponible.
Discographie
Gaspard RoyantThe HotRats
Sur la scène, deux mannequins habillés de guirlandes électriques ; dans la fosse, une foule qui s’impatiente. Ils arrivent en rayures assorties, un accord de guitare, Gaz lance un « Salut les Amis » et ils démarrent avec ‘Can’t Stand It‘ des Velvet Underground. A juste une batterie et une guitare, ils n’ont besoin de rien d’autre pour rocker la salle, qui se met déjà à bouger, et chante les harmoniques sur ‘Damaged Good‘ de Gang of Four.
Après avoir revisité la fameuse ‘Fight For Your Rights‘ des Beastie Boys à leur sauce, ils s’attaquent aux Doors avec ‘Crystal Ship‘ pour une performance très intense. Quand c’est au tour de ‘Big Sky‘ des Kinks de passer sous les cordes de Gaz, la salle s’anime. Mon voisin soupire « Ca fait du bien de ré-écouter ça ».
Une intro à la batterie qui démonte tout, et je reconnais ‘The Lovecats‘ des Cure… étonnamment le public me laisse seule à mon enthousiasme malgré les ‘papadum’ du refrain.
Danny attrape un bras du mannequin le plus proche, et s’en sert comme baguette pour le final de ‘Bike‘ des Pink Floyd, puis se caresse le visage avec… Weird, right ? Et là il se lance dans une intro qui me cloue sur place : j’en prends plein les mirettes avec ‘Mirror in the Bathroom‘ de The Beat !
Petite transition : Gaz nous raconte qu’à L.A. ils ont joué avec Steve Jones, et qu’ils ont dû lui remontrer les accords, alors que c’est lui qui l’avait composée. Quelques mesures plus tard, la foule punch l’air du poing sur ‘EMI‘ des Sex Pistols (Tiens tiens, Supergrass aussi est chez EMI…)
Ils finissent le set sur ‘Pump It Up‘ d’Elvis Costello, mais la foule ne se lâche pas autant que nos deux compères sur scène – peut-être parce que demain y’a réunion importante ? C’est le problème d’un public de connaisseurs, ils se sont assagis avec l’âge – au contraire des plus jeunes qui n’auraient pas saisi la moitié des reprises.
Certains bébé-rocker pourraient en prendre de la graine en assistant à un concert comme celui-ci. Les anciens n’ont rien à envier aux nouvelles générations de rockers, par contre la foule n’est pas vraiment motivée. Il y a quinze ans, les petites culottes auraient valsé ! Les pogos se lancent enfin sur le dernier morceau : Caught By the Fuzz ! Réflexion faite, peut-être que le public était tout simplement venus voir Supergrass en concert…
Moi aussi, ça m’a rendu nostalgique de Supergrass… Je leur dois la reconversion d’un parent qui s’était égaré vers l’Eurodance. Alors rien que pour ça, je vous remets Alright !
- Can’t Stand It (The Velvet Underground) - The HotRats
- Damaged Goods (Gang of Four) - The HotRats
- Fight for Your Right (Beastie Boys) - The HotRats
- Crystal Ship (The Doors) - The HotRats
- Love Is the Drug (Roxy Music) - The HotRats
- Queen Bitch (David Bowie) - The HotRats
- Big Sky (The Kinks) - The HotRats
- The Lovecats (The Cure) - The HotRats
- Bike (Pink Floyd) - The HotRats
- Mirror in the Bathroom (The Beat) - The HotRats
- EMI (Sex Pistols) - The HotRats
- Pump It Up (Elvis Costello) - The HotRats
- Drive My Car (The Beatles) - The HotRats
- Caught By The Fuzz (Supergrass) - The HotRats