Stetson !
La première impression qui m’a frappée au visage c’est qu’ils avaient ‘de la rage à revendre ces p’tits jeunes’. Les paroles sont entre cris et des marmonnements, la structure des morceaux n’est peut-être pas brouillon mais aléatoire c’est certain. Et si le rythme est flottant, la rigidité du batteur n’est pas à mettre en cause. Malgré tout, j’ai senti que derrière quelques imprécisions, l’ensemble me plaisait : mettons ça sur le fait qu’ils ont joué tôt, devant une salle clairsemée – ou que c’est pas si simple quand on joue plus devant des potes? Un regret, les solos de guitare n’étaient pas assez mis en avant au niveau des balances.
Gâtechien
Quelques coups de grosse caisse, comme au théâtre, pour attirer l’attention de la salle qui s’est plus ou moins remplie. Stetson était énergique, Gâtechien est intense. Avec juste une batterie réduite au minimum – pas de toms, juste caisse claire/grosse caisse/charley/crash et ride – et une basse, autant dire que c’est un groupe rythmique et minimaliste. Qui a dit que la basse était limitée ? Laurent joue sur les harmoniques de son manche pour les solos. Florian paraît moins engageant que le chanteur/bassiste dont le t-shirt Betty Boop scintillant annonce comme adepte de l’auto-dérision. Il est par contre dommage que les paroles aient été écrites lors d’une soirée binge drinking au coin d’une route de la soif.
Discographie
Tokyo Sex DestructionTokyo Sex Destruction
Que s’est-il passé ? Il est clair que les musiciens étaient bons : la basse était très développée, le batteur était très fluide, le guitariste était bon – mais avec la connexion ne s’est pas faite. Pourtant le chanteur s’est donné : il s’est frotté sur le synthé, il a frappé le micro contre sa poitrine, il a porté le pied de micro à bout de bras (non pas que ça apporte énormément au son)… mais rien n’y a fait. Les premiers rangs ont reculé et avaient donc de la place pour danser… alors que je m’attendais au moins à quelques pogos pour cette soirée: le public était aussi agité que pour Midlake ! Certains diront que la scène parisienne ne sait pas de lâcher, à ça je réponds que j’ai vu le public du Nouveau Casino se déchaîner pour moins que ça. Ou alors nous n’avons rien compris au conceptuel de Tokyo Sex Destruction ? ce n’était pas non plus expérimental, tout au plus du rock traditionnel mâtiné de tout ce que la musique peut apporter : du groove, du métal, du funk, du rap, du hip-hop… Je dirais juste que la sauce n’a pas pris. Pour ma part, j’ai même pas bougé ma tête en rythme *shrugs*
Photos : Laurent