Local Natives et Young Man à la Maroquinerie

Quand on parle de geeks, on a tout de suite en tête des gars qui restent derrière leur ordi pour jouer en réseau toute la nuit. Et puis il y a des geeks du son, toujours la même dégaine, mais qui nous pondent des petites merveilles comme les Local Natives et leur Gorilla Manor. Ils étaient passés en octobre en première partie de Peter, Bjorn & John. Quelques mois plus tard, la maroquinerie les accueille en tête d’affiche et ne s’y trompe pas puisqu’elle affiche complet. Une aubaine pour la première partie: ça pourrait bien être de bonne augure pour Young Man.

Young Man

Un jeune homme (c’est de circonstance) arrive seul avec sa guitare… acoustique – vraiment ? on nous l’avait pourtant vendu comme le fils spirituel de Beach House et d’Animal Collective. Bientôt il troque son acoustique pour une électrique, et un batteur se met à bidouiller une console de son, mais n’a pas l’air à l’aise avec l’engin. Colin Caulfield, alias Young Man, se lance dans une valse de pieds avec ses samplers pour pouvoir accumuler les pistes, quand au batteur, il tente tant bien que mal de le suivre : il donne l’impression d’être passé dans le coin et d’avoir été désigné volontaire.
Les chansons partent un peu dans tous les sens : sur les sons d’oiseaux ou de chaîne de montage mécanique, il part d’abord en electro très cadencée, puis brusquement interrompt presque la chanson pour revirer à 180° et partir en pop trad. Je n’ai d’ailleurs pas compris sa reprise de ‘Monday Comes Around‘ de Switchfoot. Pour ma part, il me manque une basse, pour donner une profondeur à ses compositions, mais j’ai aimé sa créativité et notamment quand il a chatouillé ses cordes pour obtenir un son de rideau de cascade de rivière.

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Local Natives

Ils démarrent très fort – du moins c’est l’impression qu’ils donnent, mais en fait, ils montent en puissance très rapidement et n’en redescendent pas de tout le concert ! Les Local Natives sont bientôt en sueur à force de s’évertuer à faire monter la pression. Dès la première chanson, ‘Camera Talk‘, ils partent en transe.

Discographies

Leur secret pour faire exploser leurs compositions : des percus, des percus et toujours plus de percus. Déjà, Kelcey Ayer, le synthé garde à ses côtés un tom médium et une crash brisée. Matt Frazier, le batteur m’impressionne, peut-être aussi parce que quand je l’ai vu arriver, j’ai cru que c’était le petit frère du roady. Ensuite, on ne se contente pas de jouer sur les peaux : les rebords métalliques, les côtés des toms, tout est bon pour rythmer ces chansons.

Le reste du groupe est de la partie : Andy Hamm, le bassiste ne rechigne pas à prêter main forte, et les autres arrêtent tout pour balancer tambourins ou maracas. De toutes façons, ils ne tiennent pas en place et jouent aux chaises musicales avec les instruments : Kelcey emprunte une guitare, passe en chant, et Ryan Hahn part au synthé de temps à autre ou se contente du tom médium pour s’exprimer.

Le public quant à lui est dans tous ses états ! Il va même jusqu’à lui réserver une véritable ovation, comme pour un rappel alors qu’on est en plein milieu du concert. Pour ma part, j’ai trouvé le concert très prenant, très intense… mais un peu trop. Placée entre la fervente admiratrice placée derrière moi qui chantait chaque parole par cœur en sautant dans tous les sens, et juste devant Taylor Rice qui headbang de tout son possible, j’ai été prise entre deux feux.

La passion que j’avais eu la joie de découvrir sur l’album m’a quelque peu écrasée en live. Il y a dans la voix de Taylor comme une supplique, une urgence… les tempos se font pressants, mais se révèlent parfois oppressants. Ce qui ne veut pas dire que certaines ne m’ont pas transportées, comme ‘Who Knows Who Cares‘ pour son positivisme latent ; ‘Stranger Thing‘ pour sa simplicité, ‘Cards & Quarter‘ pour sa retenue fascinante – et bien sûr l’irrésistible ‘Sun Hands‘ et la très énergique ‘Airplanes‘.

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Date : 17 février 2010

9 réponses sur « Local Natives et Young Man à la Maroquinerie »

j’ai trouvé 0 photographe pour ce concert, juste magnifique :)

Diam’s c’etait chaud bouillant chez EMI. Et dire qu’on aurait du capter ce putain de concert … bref, tant pis. Ceci dit, les concerts « archi trop sold out » a la Maro, je les vis plutot tres mal, donc regrets ?

Il y avait une équipe (de 4) qui a tourné le concert…
Et entre Diam’s et Local Natives ya quand même pas photo pour moi :)

Pour info, Young Man a fait une reprise de All Tomorrow’s Parties du Velvet Underground écrite par Lou Reed! Ca doit être pour ça que j’ai pas compris la reprise! #fatigue
signé: le gars

diams j’etais payé.

pas local natives.

ce soir j’etais payé pour du theatre. pas pour XX.

donc je ne regrette pas forcement mes choix. Local Natives je les verrai, quitte à ce que ce ne soit pas en France – genre Coachella.

Les commentaires sont fermés.

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