The Parisians
A-t-on encore besoin de présenter les Parisians ? Pour ceux qui n’auraient pas encore eu l’occasion de les croiser, Stevan est au chant, Xavier à la guitare, Nico à la basse et Clément à la batterie.
Leur son est brut, quoique encore un peu poli, mais en tout cas parfaitement rodé. Ces gars-là connaissent leur affaire, il faut dire qu’ils tournent depuis déjà 5 ou 6 ans…
Pas du tout raccord niveau fringues par contre les gars : il va falloir choisir entre le cuir ou le jean…bien que le batteur ait déjà fait son choix : un marcel Ramones outrageusement échancré. En bref la liberté de chacun s’exprime jusque dans le tissu.
Même si leur musique ne transcende pas par une originalité fulgurante, le son est bon, très bon même, et les compositions tiennent parfaitement la route, lorgnant vers le libertinage sage, oscillant entre héritage british moderne (Babyshambles), et inspirations vaporeusement classiques (the Who). Mention toute particulière au batteur, excellent de bout en bout.
Ils réussissent le pari de plus en plus difficile d’être crédibles sans être cliché (on passera sur le jeté de guitare final), et assurent une première partie de très bonne facture… ça tombe bien leur album sort dans quelques jours.
The Soft Pack
Changement de décor, direction San Diego avec les ex-Muslims, The Soft Pack.
Enorme surprise que ce concert… l’album m’avait en effet pas mal déçu, peut-être y avais-je juste mis trop d’attentes, mais une livraison somme toute très basique, très 35h et pas une de plus… un poil trop calibré, à l’inverse de l’EP des Muslims.
Sur scène, tout change: le son est beaucoup plus fouillé, complexe et harmonique que sur rondelle, et l’on se plaît à découvrir une musique à couches.
Le geek étant chic ces jours-ci (cf Hot Chip, ct Local Natives), la chemise se porte donc boutonnée jusqu’au menton, à rayures de préférence, et évasive sur la fin.
Chanter juste n’est pas leur préoccupation et c’est tant mieux, ce léger décalage tonal augmente l’effet garage-cambouis, avec un reflet des Doors dans le pare-choc.
Les lignes de guitare sont bonnes, très bonnes, celles de basse sont plus classiques mais assurent un soutien efficace.
Les compositions se révèlent bien moins irrévérencieuses qu’en version CD, moins brouillonnes, plus abouties et léchées sans pour autant laisser de côté le flou des débuts qui rend si agréable la découverte et la fougue d’une première tournée.
De basique, le son se fait fin 50s/début 60s, et l’on s’attend presque à entendre les crépitements d’un vinyl harcelé par un diamant aguicheur.
Au fil des chansons, leur musique se fait plus brute, plus impolie et audacieuse. Un set de 45 minutes, court, intense, sans concessions… et tellement bon.
putain c’est marrant, j’aurais appliqués les mêmes qualificatifs pour album et scène mais à l’inverse… Comme quoi
En live et e interview, c’est la !
http://www.dailymotion.com/video/xcpxig_the-soft-pack_music
Keep on shakin’
Le set du Soft Pack était vraiment sympa et prometteur, mais leur premiére partie vraiment vraiment moyenne si ce n’est plus (je ne comprends d’ailleurs quelles sont les influences des Who que tu sembles y voir). Un groupe bien fade, « poli » effectivement qui ne parvient (et encore!) qu’à nous donner la traditionnelle façade du groupe de rock (on s’habille en cuir/jeans, on se la joue crasseux et on lance des guitares ;) le problème c’est qu’on en a pas pour son argent (sauf le batteur oui, d’ailleurs s’il nous lit change de groupe vite!!!). Un bon set du Soft Pack donc (un petit coup de mou au milieu de ses quarante-cinq minutes cependant), vraiment assez excitant, encore heureux considérant le début de la soirée