C’est cette voix suave, parfois rauque, devenue familière et tout autant mystérieuse (par l’effet de la saturation du son dans certains morceaux), qu’on imagine (sans avoir vu l’artiste) comme étant celle un baroudeur érodé par le temps, qui nous entraîne dans « The Corridor ».
Par rapport à l’album précédent, c’est pour moi une seconde invitation au voyage pour des destinations, cette fois-ci, moins perceptibles… Youri joue davantage avec le mélange des genres, les spécificités des instruments (guitare machin truc et…) et des sons qui émanent de l’homme et de la nature. Comme on ne sait pas trop où cette voix nous mène, on ne distingue pas non plus la part traditionnelle de la musique de celle des compositions contemporaines de l’artiste.
Sur un fond de Blues (évidemment me diront les connaisseurs de Youri), des morceaux de courte durée nous surprennent parmi les plus longs comme un animal sauvage vous déconnecte du monde un instant, le temps de traverser le sentier à deux pas de vous, d’un bosquet à l’autre, s’arrête, vous fixe du regard… et disparait.
Youri Blow sera en concert fin mars pour deux dates :
26/03/2010 : Cabaret Vauban (17 Avenue Clemenceau – 29200 Brest)
01/04/2010 : Satellit Café (44 rue de ma Folie Mericourt – 75011 Paris)