« Son visage me parut pâle et défait – comme s’il avait passé la nuit à contempler l’obscurité en songeant à la fin du monde. » écrit Paul Auster dans Mr Vertigo. Une rupture ce n’est pas la fin du monde sans doute, mais assurément la fin d’un monde. Mais comme je t’aimais, je t’aimais chantonne Biolay maître des désillusions sur Visage pâle extrait de son Grand Prix remporté cet été sans forcer tant il est en pôle position pour chanter le dépit amoureux sincère et pour ouvrir la boite à souvenirs.
« Je suis affamé de ton rire de cascade, et de tes mains couleur de grenier furieux, oui, j’ai faim de la pâle pierre de tes ongles, je veux manger ta peau comme une amande intacte. » La Centaine d’amour – Pablo Neruda
Discographie
Benjamin BiolayBenjamin Biolay – Visage pâle
Ce soir, je t’écris d’une plume un peu penchée
Des mots mal écrits mais pourtant bien pensés
J’ai moins d’appétit que de sincérité
L’amour a un prix que je n’peux plus payer
Même pas en nature et même pas en espèces
Car dans la nature, l’homme n’est qu’une espèce
Qui après trois sutures reste au bout de la laisse
Ton âme est bleue, mon visage est pâle
Je n’te ferai jamais aucun mal
Pas autant que tu m’en as fait
Comme je t’aimais, je t’aimais
Le fond de l’eau est sale
On vit des moments tellement banals
Ton âme est bleue, mon visage est pâle
Comme la rosée sur ses pétales
Ni comptant, ni Paypal
Ce soir, je t’écris d’une plume maladroite
Des mots mal écrits qui penchent de gauche à droite
J’aime quand tu dis: « Chéri » lorsque l’on s’emboîte
Quand nos mains soudain deviennent moites
Sur la plage déserte
Tu faisais semblant, certes
Ton âme est bleue, mon visage est pâle
Je n’te ferai jamais aucun mal
Pas autant que tu m’en as fait
Mais comme je t’aimais, je t’aimais
Je t’aimais la nuit, le jour, partout, beaucoup, beaucoup
Oui, je t’aimais
Je t’aimais à genoux, debout, partout, beaucoup, beaucoup
Ton âme est bleue, mon visage est pâle
Je n’te ferai jamais aucun mal
Pas autant que tu m’en as fait
Comme je t’aimais, je t’aimais
Le fond de l’eau est sale
On vit des moments tellement banals
Ton âme est bleue, mon visage est pâle
Ton âme est bleue, mon visage est pâle
Mon visage est pâle
Benjamin Biolay - Grand Prix
- Comment est ta peine
- Visage pale
- Idéogrammes
- Comme une voiture
- Vendredi 12
- Grand Prix
- Papillon noir
- Ma route
- Virtual Safety Car
- Où est passée la tendresse
- La roue tourne
- Souviens toi l'été dernier
- Interlagos Saudade