Gaël Faye nous propose son programme de rentrée pour lutter contre la morosité masquée. Et l’air est encore pour un temps gratuit. L’adaptation de son roman, Petit Pays sort le 28 août avant son deuxième album, Lundi Méchant.
Il précise, « Lundi Méchant est un concept né à Bujumbura au Burundi. Au départ il s’agit du nom des soirées organisées tous les lundi soirs dans la boite de nuit le ‘5 sur 5’ dans le quartier populaire et cosmopolite de Bwiza. Les clients de cet établissement ont l’habitude de s’y retrouver tous les lundi à partir de minuit pour danser, boire et s’amuser jusqu’à l’aube avant de se rendre directement au travail le mardi matin. Les Lundi Méchant sont là pour affirmer une indépendance de l’individu face aux temps réglés et aux horaires imposés par la société. Aujourd’hui, l’expression Lundi Méchant a dépassé le cadre de ces soirées enfiévrées, Lundi Méchant c’est commencer chaque semaine avec la volonté d’en découdre avec la vie, les difficultés du quotidien, les crises politiques et économiques qui nous ébranlent. C’est renverser sa perception du monde. »
Discographie
Gaël FayeGaël Faye – Respire
Respire, respire, respire, espère…
Encore l’insomnie, sonnerie du matin
Le corps engourdi, toujours endormi, miroir, salle de bain
Triste face à face, angoisse du réveil
Reflet dans la glace, les années qui passent ternissent le soleil (OK)Aux flashs d’infos : les crises, le chômage
la fonte des glaces, les particules fines
Courir après l’heure, les rames bondées
Les bastons d’regards, la vie c’est l’usine
Hamster dans sa roue
P’tit chef, grand bourreau
Faire la queue partout, font la gueule partout
La vie c’est robotT’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)Encore fatigué, la cloche du midi
Le corps assommé, toujours épuisé, les masques sont mis
Triste face à face, poursuite du bonheur
Reflet dans la glace, les années qui passent flétrissent les fleurs (OK)Les écrans, le bruit, l’argent, les crédits
Les phrases assassines, les cons, les cancers
Le temps qui s’écoule, le vide qui se fait
Le silence épais, la vie c’est la guerre
Tourner dans l’tambour
Amour placebo
Faire semblant pour tout, c’est violent partout
La vie c’est RamboT’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)Les yeux ouverts ne trouvent pas l’sommeil dans le lit tourne tout l’temps
Les phares des voitures balayent le plafond de leurs ombres dansantes
La nuit étouffe, la chaleur est lourde, l’orage est en suspens
Où sont les rêves ? Où sont nos rêves d’enfants ?S’échapper, déserter les rangs
S’évader des tapis roulants
Chercher le silence et l’errance
Raccrocher, trouver sa cadence
Se foutre des codes, des routines étroites
Quitter son rôle, les cases et les boîtes
Ne pas craquer, claquer, cramer
Desserre ton col pour respirerT’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)Respire, respire, respire, espère…
T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire, espère