Imbert Imbert ne se tait pas car il faut bien encre aimer même dans ce monde anxiogène et totalitaire.
« Parce-que tout ce qui m’intéresse se trouve quelque part d’où l’on ne sait rien, quelque part dans le moment précis, et précieux du premier pas de l’enfant ; de ses premiers mots ; du premier orage, dont il fait semblant d’avoir peur ; de ses premières révoltes ; ses premières amours, dont il fait bien d’avoir peur ; ses premiers liens avec la mort, qui sont comme une évidence, un enchaînement d’évidences, de brûlures ancestrales, toutes ces choses que l’on sait que l’on ne sait pas que l’on sait.
Discographie
Imbert ImbertJe veux parler de la mémoire dans tout ce qu’elle nous permet d’oublier, ou plutôt de ce qu’il reste après l’oubli : une infinité de savoir désordonné, innommable ; une sensation du Big Bang, de l’atome, de la plante,
de la bête, de l’humain.
L’humain, que l’enfant que nous sommes a goûté dans nos corps, d’abord avec le regard aimant porté sur nos parents, notre famille, nos amis, puis le coups de poignard de la désillusion quand on regarde au loin, et qui donne à l’enfant ses airs de cruauté.
Là où j’en suis : dévasté, comme tout le monde, le silence fait place à la mémoire.
Parfois je me souviens que c’est le moment de vivre, alors je l’écris, puis je le chante. »
Imbert Imbert – Mémoires d’un enfant de 300 000 ans
Les espaces de travail,
La destinée sur des rails,
Et les bonnes manières,
Ou l’éducation civile,
Les obligations débiles,
Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire ?Les technologies de pointe,
Les numéros, les empreintes,
Les horreurs ordinaires,
Le sang, les effets spéciaux,
Et les réseaux asociaux,
Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire Pour se taire ?L’humanité qui s’écrit
A coups de poings sur les i
D’une vieille histoire,
Le reflet froid d’une lame
Qui se glisse au fond de l’âme,
Qu’est-ce qu’il ne faut pas voir ?La réalité féroce
De la peau et puis de l’os
Comme une ombre au miroir,
Le vieillissement du corps,
La photo d’un enfant mort,
Qu’est-ce qu’il ne faut pas voir Pour le croire ?Je me fourmis d’infini A la marge de la nuit
D’une étoile enfumée,
Entre l’enfance et l’enfer,
Et ce vieux monde à refaire,
Qu’est-ce qu’il faut pas rêver ?Débarrassé de moi-même
A la faveur du dilemme,
Des sirènes ou des fées,
Un oisillon dans ma chambre,
Et ma vie entre tes jambes,
Qu’est-ce qu’il faut pas rêver
Pour aimer ?
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