Ghern en cinq questions
Ton souvenir de concert ?
Celui qui me revient d’abord, c’est le premier concert que j’ai fait sous mon nom, Ghern. Parce que c’est celui où tu décides de te jeter à l’eau avec tes chansons. C’est comme un point de non retour. Le concert était au Motel, un bar parisien incontournable pour la scène pop indé. J’ai joué seul avec ma guitare sur la petite scène et je crois que je connaissais chaque personne qui était devant moi. Ça reste gravé.
Discographie
GhernTa rencontre en tournée ?
J’ai surtout joué à Paris alors les rencontres en tournée c’est plutôt quand j’étais avec d’autres groupes, en particulier lors de festivals. J’ai pu discuter avec Gaz Coombes par exemple, ça c’était fou car j’étais un grand fan de Supergrass. Je pense aussi à Lola Frichet, la bassiste de Pogo Car Crash Control. Je l’ai rencontrée à La Rochelle et quelques mois plus tard elle acceptait d’enregistrer les basses pour mon EP Fortune, alors que ce qu’elle fait avec son groupe, c’est juste à l’extrême opposé.
Ton anecdote dans le van ?
On devait faire un aller-retour à Biarritz. On loue à une pote de pote un vieux Renault Master blanc à un prix dérisoire. On va jusqu’à Biarritz. Tout va bien. On remonte sur Paris, on arrive Porte d’Orléans, là on se prend un bon caillou et on fend le pare-brise. Si proche du but…
Ton album en quelques mots ?
C’est mon premier album. Depuis que je fais de la musique je rêve d’en sortir un, alors je suis très heureux de concrétiser ça au printemps prochain. C’est un album qui me ressemble je crois parce que j’y ai mis beaucoup de choses que j’aime. Il est à la fois pop, rock et folk, et il a ce côté chanson qui me tient à cœur. Il a été écrit en six mois et produit dans le même élan au studio Bruit d’Avril avec Fred Lefranc. J’ai pu compter aussi sur des musiciens très talentueux que je salue : Anton Jefferson, Yann Clavaizolle, Stella Le Page et Gautier Vexlard.
Ton prochain rêve ?
Oh, je n’ose en parler ici.
Ghern – Beau Futur
En écoute avec Ghern
- David Bowie – I can’t give everything away
C’est le dernier morceau du dernier album de Bowie. Il sait déjà qu’il va mourir et c’est cette chanson qu’il choisit comme ultime message. Alors qu’est ce qu’il a voulu dire par « Je ne peux pas tout révéler » ? Avait-il un secret qu’il s’était juré de ne pas dire ? Je pense que oui. A propos d’une présence extraterrestre parmi nous peut-être ? Ça lui irait si bien… - Neil Young – Green is Blue
Tout le monde connaît son album Harvest, mais il y a d’autres perles qui se cachent dans sa discographie. Et puis on questionne souvent la masculinité aujourd’hui alors c’est assez intéressant de réécouter Neil Young. Lui qui a une voix si haut perchée, si délicate… mais qui dégage pourtant quelque chose de très viril. - PJ Harvey – The Community of hope
Son timbre de voix, sa diction, son interprétation, ses mots… PJ Harvey fait partie des grands interprètes rock qui ne me quittent jamais. - Nina Simone – You’ll never walk alone
Au piano Nina Simone c’est difficile de faire plus beau. C’est comme du Bach. Ça te rappelle le caractère divin que peut avoir la musique quand elle parvient à se placer comme ça, au-dessus de nos têtes. - Nino Ferrer – Oerythia
« C’est une légende, mais tu lui ressembles… » - Andrea Laszlo De Simone – Immensita
Un ami m’a envoyé ce morceau il y a peu. C’est super beau, j’ai dû écouter l’EP trois quatre fois d’affilée. C’est feutré, c’est doux comme Sparklehorse, mais en plus latin forcément. - Steiger – Dark Days
Comme la musique d’un polar… D’abord on installe l’ambiance, ça monte gentiment, on sent le truc venir, puis ça devient de plus en plus tendu. Alors ça s’entrechoque dans la tête et enfin, ça explose, et après seulement, on souffle. C’est parfaitement exécuté. Le morceau porte bien son nom. - Kamasi Washington – Fists of Fury
C’est la reprise de la musique du film La Fureur de Vaincre. C’est un monument ce morceau. - Mark Hollis – A New Jerusalem
On est dans la pièce avec lui et les musiciens. On entend tout, chaque note de piano ou de guitare, chaque frottement, chaque grincement. Tout est nuancé et brillant. Le final avec les instruments à vent est saisissant, et suivi d’une longue minute de silence. Il faut au moins ça. - Oneohtrix Point Never – Boring Angel
Quand j’ai découvert l’album R Plus Seven, il a dû se passer un moment où j’ai eu envie de me consacrer entièrement à la musique Ambient. C’est vraiment un genre à part. Un genre immense, encore très inexploré, qui semble appartenir au futur, même si bien sûr je connaissais déjà les albums de Brian Eno. A sa sortie en 2013, quand j’écoutais tout R Plus Seven, j’étais incapable d’écouter un autre album après… parce que je ne savais pas quoi mettre comme disque. Comme si on était arrivé au plus loin qu’on puisse aller. - Bertrand Belin – L’Opéra (Live à l’Olympia)
Il y a des chansons que tu crois connaître mais le soir où tu les découvres au concert, il se passe quelque chose d’autre. Ça prend une nouvelle dimension. - Portishead – Magic Doors (Live)
Third est un de mes albums de chevet. Un chef-d’œuvre de bout en bout. Dans cette version live on ressent presque mieux ce sentiment d’urgence mêlé à la mélancolie.
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David Bowie - I Can't Give Everything Away [Audio]
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Neil Young with Crazy Horse - Green Is Blue [Official Audio]
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PJ Harvey - The Community Of Hope
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Nina Simone - "You'll Never Walk Alone" ("Little Girl Blue" High Fidelity Sound)
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Oerythia
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Immensità
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Dark Days
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Fists of Fury
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Mark Hollis | A new Jerusalem
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Oneohtrix Point Never - Boring Angel
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L'Opéra (Live à l'Olympia)
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Magic Doors (Live)
Le premier album de Ghern sortira ce printemps.
Plus d’informations sur la page Facebook de Ghern.