Comme Burial, Redshape, Snuff Crew et tant d’autres, Zomby veut qu’on se concentre sur sa musique et non sa personne. Il est d’ailleurs amusant de constater que tous les articles écrits à son sujet ne le mentionnent qu’au masculin, après tout si Zomby était une femme ? Si vous aviez aimé « Where were you in 92 » son précédent album vous ne devriez pas être trop désarçonnés par « One foot ahead of the other » sa nouvelle sortie.
A défaut de qualificatif approprié pour définir sa musique on se contentera donc de l’appeler dubstep, même si Zomby est un poil plus joyeux que la plupart de ses collègues. Sa musique a mûri depuis le précédent disque qui faisait parfois penser à un bien bel hommage à une certaine scène rave old-school. Néanmoins sa musique s’adresse toujours aux dancefloors et l’on déconseillera donc une écoute de salon qui ne présente que peu d’intérêt. Les sonorités Atari vintage sont parfois un peu crispantes au point qu’on a parfois l’impression de se sentir plongé dans un jeu vidéo (« Punmpkinheads Revenge ») mais ne dénaturent pas l’ensemble car Zomby y intègre une bonne dose de nappes. Parfois on se dit que cet album aurait pu être composé en compagnie de Robert Hood quelque part entre Detroit et Chicago (« Helter Skelter », « Bubble Bubble ») tant le minimalisme américain de la première heure imprègne sa musique. Maintenant que sa musique bénéficie d’une plus large exposition je suis curieux de voir combien de temps Zomby va réussir à rester anonyme et s’il ne cédera pas comme Burial avant lui par finir à dévoiler son visage…
Discographie
Zomby