5 questions à … Gaz Newton

Gaz Newton en cinq questions

Ton souvenir de concert ?

MC5 à musiques en stock à Cluses en 2007. C’était surréaliste de voir ces types dans cette petite ville des Alpes, en train de jouer tous ces morceaux qui ont posé les bases du rock et du punk. Grosse énergie, grosse émotion. J’avoue que j’ai versé une larme.

Ta rencontre en tournée ?

Nada Surf, c’était toujours à Musiques en Stock, l’année où on y a joué je crois. On était backstage avec eux en comité plutôt réduit. Les gars étaient sortis de scène peu avant. Ils ont chopé une guitare folk qui traînait dans le coin, et ça a joué pendant un bon moment en descendant des bières. Ces gars aiment tellement la musique qu’ils continuent en sortant de scène. Très cool.

Ton anecdote dans le van ?

Joker !

Ton nouvel album en quelques mots ?

Je traînais un peu pendant le premier confinement et j’ai envoyé un mail à Pam avec quelques démos. On ne se connaissait pas, je suivais son activité musicale depuis quelques années et j’avais vu qu’elle s’était mise à la production. Je sentais qu’il y avait un truc dans ses goût musicaux qui pourrait coller et ça s’est avéré évident assez rapidement. Même ADN musical, elle a tout de suite compris ce que j’avais dans la tête, mon approche très indé avec des bases Pixies, un coté lo-fi 90’s et saignant à la fois. Je suis très fier du résultat obtenu, on s’est éclaté à l’enregistrer bien qu’on ait tout fait à distance. Il y a toutes ces mélodies de chant, et les guitares, les instrument bruts… je pense qu’on a réussi à faire quelque chose d’élégant tout en conservant le coté rock et mélodique qui fait l’identité originale du projet. Et cerise sur le gâteau, j’ai désormais la chance d’avoir intégré le label My Dear Recordings. Je suis refait.

Ton prochain rêve ?

Faire un EP très noisy avec Pam, genre side project. On y réfléchit… ou sinon aller à concert debout ?

Gaz Newton – The River

En écoute avec Gaz Newton

1. Pixies – Debaser
   C’est l’essence de l’indie rock. Et avant Kim Deal on avait oublié qu’il y avait une basse.
2. Beck – Beercan
   Le roi du collage, ça se voit moins dans ses derniers albums mais il a réussi à assembler tellement de styles différents. Je l’ai vu scène à cette époque, il rappait comme un malade, le gars faisait du break dance entre 2 morceaux de folk.
3. Sonic Youth – Dirty Boots
   Geffen a sorti des albums énormes dans les 90’s, dont Goo, tout un tas de groupes indés qui signaient sur cette major, ça fait parler mais finalement le résultat est là.
4. Cage the elephant – Ready to let go
   Gros succès pour ce groupe actuel mais ils restent droits dans leurs dirty boots.
5. MGMT – My little dark age
   Les gars tracent leur route avec talent, honnêtes et modernes.
6. Blur – The Universal
   La classe intégrale. C’était la fin de la grande époque de la scène indé anglaise, avant la britpop, j’ai été fan de tout un tas de trucs, ça avait commencé avec The house of Love je crois, puis il y a eu les Stone Roses et tout le reste.
7. Mudhoney – Let it slide
   Ou comment faire du garage avec un batteur qui joue avec des balais.
8. Drop nineteens – Winona
   Winona : c’est mélodique et noisy à la fois, la chanson indé parfaite.
9. The Wedding Present – Kennedy
   La rythmique démoniaque et inimitable du Wedding Present.
10. Ty Segall – Feel
    Parce que bien dosé le glam est très supportable.
11. Girls in Hawaii – Found in the ground
    J’adore la scène rock Belge depuis des années, ils ne s’emmerdent pas à chanter du rock en Français, et ils ont bien raison.
12. Bourvil – Le petit bal perdu
    Parce c’est touchant et que ça nous rappelle qu’il n’y a pas si longtemps nous étions en guerre, la vraie, pas celle du covid.

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