Grosse surprise donc à l’écoute de « Kill me when I’m dead », on a bien affaire à du rock ici mais un rock dépouillé de tous ses oripeaux agglutinés au fil du temps qui font que cette musique est pour certaines personnes dont je fais partie à peu près aussi excitante que le lied bavarois du milieu du XVIIème siècle par exemple…
Comme Rien (tiens tiens les Grenoblois seraient donc plus généreux que les autres) leur album est disponible gratuitement sur leur site (www.patateland.com) mais ce serait se priver de l’artwork confié à de jeunes artistes qui vous assure d’avoir un CD totalement original et choisi par vous avec des tons allant du brun au… brun comme un certain album intitulé « Lift Your Skinny Fists Like Antennas To Heaven » album culte parmi les albums cultes.
Bon j’arrête là les comparaisons car ce n’est pas ça le plus intéressant dans la musique de Maxime Houot et Frédéric Juge. Ce disque est un tourbillon qui vous prend aux tripes dès le premier morceau et ne vous lâche plus tant et si bien que vous êtes forcés d’y revenir comme sur « Paulson » avec son énumération de nos vie récités d’une voix monocorde qui pourrait presque faire penser à « France Culture » de Arnaud Fleurent-Didier en mode non recyclé et plus impliqué. Serait-ce un album de post-rock, d’avant rock (bon là faut m’expliquer ce que c’est), de krautrock ? Après tout la définition d’une musique importe peu quand on se trouve en présence de musiciens talentueux qui alternent plages énervées et instants plus sereins et apaisés (« Bobigny-Place d’Italie », « Set part 1 »). Les Lutins Patates de l’Espace avec leur nom à coucher dehors risquent fort de cartonner avec ce disque et ce ne serait que justice.
Les Lutins Patates de l’Espace
Alors là, excellente découverte, c’est quand même franchement rare de découvrir des groupes sortant de « nulle part » aussi bons !