En 1964, il publie « In C », morceau fleuve à la base de la vague minimaliste répétitive. Ce morceau est destiné à être joué par un nombre indéterminé de musiciens, le plus souvent ils sont 35, tous les interprètes jouent la même partition de 53 motifs à répéter. Chaque interprète a la liberté de choisir le nombre de répétitions avant qu’il ne passe au motif suivant. Aucune règle ne fixe le nombre de répétitions. Le Grand Valley State University New Music Ensemble en a donné une représentation au Poisson Rouge de New-York, salle qui au vu de sa programmation doit être une des plus excitantes du monde, accompagné de Dennis de Santis au laptop. Le label Ghostly International qui héberge les travaux d’artistes aussi talentueux que Matthew Dear, Audion, Osborneet james T. Cotton entre autres publie en version digitale le concert. Il y a eu de multiples versions de « In C », la plus bruitiste étant sans doute celle du groupe japonais Acid Mothers Temple & The Melting Paraiso U.F.O. qui soit dit en passant seront en concert au Cabaret Sauvage le 3 juin dans le cadre de Villette Sonique. Cette version de la pièce majeure de Terry Riley diffère en ce sens que Dennis de Santis retravaille le son sans cesse en interaction avec les musiciens. On a donc l’impression plus qu’avec toutes les précédentes éditions d’une œuvre protéiforme qui prend vie et se renouvelle au fur et à mesure tel le Phénix renaissant de ses cendres.
Fred 16 Mai 2010
Terry Riley est peut-être l’inventeur du concept de la rave à une époque où la musique qui s’y joua près de deux décennies après n’existait pas encore. En 1968, à plusieurs reprises il fit des « all-night concert » afin d’amener les auditeurs à un état de conscience propice à la méditation et à l’extase.