Les choses commencent pourtant correctement avec l’abrasif Blue Blood Blues. Crack a window, crack a broken bone… Gorgé de gimmicks, cette prière noire a le don de mettre les points sur les potards. Ils savent de quoi ils parlent ces petits gars. Amérique crasseuse, climat asphyxiant, la bande de Jack Lawrence nous en met une. Mais elle sera la seule. Avec The Difference Between Us et son synthé endiablé et la présence, pour une fois, essentielle de Mosshart.
The Dead Weather – Die By The Drop
Et après ? Pas grand chose. On hésite à classer les minutes qui suivent : démos d’un groupe trop pressé, jams qui s’emmêlent les manches, escroquerie à la Madoff. On a le choix des hypothèses.
I can’t hear you porte bien son nom. Bon Dieu, quel ennui. Mosshart en fait des caisses pour pas grand chose. On se demande ce que fiche un morceau comme Old Mary en guise de chapitre final. Enfin, morceau, on est gentil. Le synthé démentiel de The Différence Between Us devient complètement obsolète et surtout terriblement inoffensif. On évitera, par pure courtoisie, d’évoquer le chant…
Le premier single suscite quant à lui l’indifférence générale. Tout y est. Mais dans le désordre et et foutrement mal alambiqué. On imagine la scène. L’auditeur, devant les enceintes, cherchant désespérément quelque chose à se mettre sous la dent. Il soulève les enceintes. Trouve une cacahuète périmée issue de ses sessions massives d’écoute du Dead et des frères Allman. Et la mange sous peine de crever de faim et de désespoir.
Cinq minutes correctes pour un album qui en fait trente cinq…
Conclusion : ressortir ses albums poussiéreux des Black Crowes et aller voir ces escrocs en concert.
Pour ne pas rester sur une impression négative, un triptyque de Louis ? Suggestion pour la troisième chronique: Brothers – The Black Keys.
Ouais, c’est à peu de chose près c’que j’ai pensé de cet album… Très décevant.
Bah moi je l’aime bien cette compil’ de B-Sides pourtant…