Efdemin
« Chicago » est un disque de mille références plus ou moins obscures ainsi « Cowbell » nous ramènerait au grand incendie de la ville en 1871 provoqué selon la légende pour une vache ce qui permit à la cité des bords du Michigan de plonger tête la première dans le nouveau siècle pas encore né lors de la reconstruction. La pochette elle-même nous montre un immeuble comme un ultime hommage à un allemand dont les pairs architectes Mies Van der Rohe ou Gropius exilèrent aux Etats-Unis pour fuir le nazisme. « Night Train » nous rappelle que Chicago est l’un des nœuds ferroviaires les plus importants du pays et le track tout en claps secs, clochettes cristallines et cloches d’églises évoque la spiritualité dont se réclamait les fondateurs de la house. Le disque se nourrit également de jazz dont la ville fut un des épicentres, encore une fois en une version des plus abstraites et réduites à sa simple expression. On pourrait penser qu’à force de références et de micro-musique Efdemin risque de perdre en cours de route son auditeur, bien au contraire c’est tout le contraire qui se produit et l’on écoute d’une oreille plus qu’attentive son album et l’on se trouve happé et hypnotisé pour notre plus grand plaisir.
Efdemin (Dial Records) Live @ Phantasma, Harry Klein Club – 04-12-2009