Je vous propose donc de découvrir cet opéra… en images ! Enfin, pour vous aider, chers lecteurs, voilà quelques lignes qui vous aiderons à mieux comprendre cette œuvre…
L’Amour des trois oranges met en scène les aventures d’un prince hypocondriaque, condamné à rire pour survivre. Trouffaldino, spécialiste en farces et attrapes, est chargé de le guérir. Il est épaulé par le pitoyable mage Tchélio qui s’oppose à l’efficace Fata Morgana, sorcière associée à Léandre et Clarice qui complotent pour prendre la place du prince dès son décès. Fata Morgana impose au Prince la conquête de l’amour des trois oranges, gardées par une horrible cuisinière. Le Prince y parvient avec l’aide de Trouffaldino et les oranges font place à trois belles princesses dont deux meurent rapidement de soif. Grâce à l’intervention du chœur des « ridicules », la dernière jeune fille est sauvée de la mort mais, alors que le Prince s’en va pour lui chercher une robe digne de la cour, elle est transformée en rat par Fata Morgana aidée de son esclave Sméraldine. Après quelques ultimes péripéties, la princesse Ninette retrouve une forme humaine et épouse le Prince.
Un spectacle rempli d’humour, un peu ubuesque, plein de fantaisie et de légèreté.
Cet opéra n’est ni plus ni moins qu’une mise en abîme du théâtre où se dispute sous nos yeux les partisans de la tragédie et ses opposants, prônant la comédie.
Bien que l’interprétation de cet opéra varie d’une personne à l’autre, elle reste accessible à tout âge, et la metteur en scène, Sandrine Anglade, n’a pas exclu les enfants du public susceptibles d’assister au spectacle. Evidemment, la lecture de l’œuvre ne sera pas la même d’un enfant de 6 ans, que celle d’une personne adulte. Et c’est cela qui devient intéressant. Chaque personne y voit ce qu’il souhaite. Il n’y a pas une seule et unique lecture de ce conte débridé.
L’opéra, endroit réservé plutôt à l’élite (excluant les personnes de jeune âge) devient accessible à tous. Chacun y prend ce qu’il veut : un spectacle loufoque, une quête à cette fameuse orange où à l’amour, ou encore 2 heures de divertissement musicale. Car en effet, l’orchestre assume lui aussi avec rigueur sa partie, sous la direction de Pascal Verrot.
La magie de cet opéra nous transporte du début à la fin. Le temps passe sans qu’on s’en rende compte. Certainement parce que chaque personne sur le plateau interprète à la lettre son rôle à la lettre, mais paradoxalement avec humour et fantaisie.
Cet opéra est comme un rêve : chacun y prend ce qu’il veut, puis redescend doucement sur terre après un moment passé dans un autre monde fou, excentrique, sensible mais aussi cru, légèrement rétro mais totalement « in »…
Le monde, aussi morose soit-il, nous réserve encore et toujours de bonnes surprises… comme celle-ci !
Belle chronique et belles photos. Bonne idée que d’ouvrir SK à un genre trop peu représenté dans les blogs musicaux.
Jolie série de cliché, joli reportage : Merci car effectivement le genre est trop peu représenté sur les sites comme celui-là : billet rare et (donc?) précieux !
Ah rafraichissante ces images :) Et merci pour le petit « pitch » sur l’Opéra, je ne connaissais pas du tout.