Pierres en cinq questions
Ton souvenir de concert ?
24 octobre 2020. Quelques minutes avant de monter sur scène, une rumeur se fait entendre, le comité de concertation vient d’annoncer la refermeture dès le lendemain de tous les lieux culturels, et ce pour une durée indéterminée. Le concert s’est déroulé, avec cette portée symbolique supplémentaire que toutes et tous, dans cette salle, nous étions en train de vivre la dernière rencontre culturelle avant longtemps. C’était intense, si fragile. J’avais envie d’étirer à l’infini ce moment sur scène.
Ta rencontre en tournée ?
Le projet est encore jeune, nous n’avons pas encore eu l’occasion de tourner. Par contre, des rencontres, ça, on en a faites, et des belles si vous saviez rolalala ! De jour en jour, Pierres est de plus en plus pluriel (à dire très vite 10x).
Ton anecdote dans le van ?
Après le Crossroads Festival, nous allons à Arras, puis enchaînons sur Arlon. Ce sera notre première (mini) tournée. Je peux te dire qu’à la fin de ces 3 jours, on en aura, des anecdotes à te raconter. Et des bonnes, gare aux zygomatiques.
Pierres – Mardi matin
Ton actualité musicale en quelques mots ?
On a sorti notre premier album, Disque de platine (titre temporaire), le 28 mai dernier, après l’avoir teasé ces derniers mois à coup de clips en tout genre. Les dates reprennent en septembre et octobre, c’est réjouissant !
Ton prochain rêve ?
Jouer au Canada purée. Faire découvrir Pierres à la France. Puis sortir un chouette prochain album, qui soit (à nouveau) à la hauteur de mes attentes.
Tes attentes vis-à-vis du Crossroads Festival ?
S’amuser, faire de belles rencontres, discuter un peu, lâcher une blague le moment venu, échanger quelques mots avec les technicien.ne.s quand le concert est terminé mais pas trop parce qu’il faut enchaîner, apprécier l’odeur particulière des fumigènes, partager une gaufre emballée dans son plastique avec d’autres artistes, s’observer sans oser dire wouah c’était top là ton concert, enfin renforcer nos amitiés avec Bruno, Édouard et Morgan.
Pierres – Entretemps
En écoute avec Pierres
- Dirty Projectors – Search For Life
Artiste qui m’inspire beaucoup et me pousse depuis quelques années à chercher plus loin dans mes mélodies, Dirty Projectors a sorti 5 EP en quelques mois, qui ont coloré tout mon confinement, et qui m’ont questionné sur la façon de sortir de la musique aujourd’hui. - Burt Bacharach – Close To You
Un beau jour, j’ai trouvé la bande originale de ma vie dans ce morceau. - Olivier Marguerit – En chute libre
J’avais déjà adoré son premier album, Un Torrent la boue. Puis j’avais été le voir en concert dans une toute petite salle à Bruxelles, et ça m’avait impressionné comme à trois ils dégageaient une telle énergie. Son dernier disque est pour moi, et de ce que je connais, ce qu’il y a de meilleur en pop francophone aujourd’hui. - Sufjan Stevens – Fourth Of July
Ce « we all gonna die » final m’a longtemps hanté (un peu comme le répétitif « j’ai tellement peur de disparaître » dans Répéter / Disparaître d’Olivier Marguerit), après m’être réellement apparu comme une douce vérité alors que je mangeais avec ma copine des haricots dans un airbnb à Ostende, le disque en fond. - Italian Boyfriend – Dance For Two
Cette chanson a été pour longtemps l’ouverture de mes douches le matin. L’album se poursuivait jusqu’au milieu de So French à peu près, ce qui équivaut environ à 7’30’’ la douche. - Jacob Collier – NPR Music Tiny Desk Concert
Au départ, je ne suis pas un grand fan de Jacob Collier, lui trouvant quelquefois un côté trop démonstratif qui peut porter préjudice à ce qui touche. Cette live session m’a donné tort, et me renverse à chaque écoute. - Bertrand Belin – Ruine
Je pourrai mettre des albums entiers de Belin. J’aime son économie de mots, d’une puissance christique et qui raconte tellement de choses. C’est lui, en l’écoutant un jour, qui m’a fait comprendre qu’il y avait moyen de faire de chouettes choses en langue française. Avant lui, je ne jurais que par l’anglais, que je ne maîtrisais pas. - System Of A Down – Forest
J’ai énormément écouté SOAD durant mon adolescence. Et depuis lors, même si mes goûts musicaux se sont quelque peu éloignés d’eux, il ne se passe pas une année sans que je ne me replonge dans leur discographie. Ça me fait du bien à chaque fois. - Thinking (short song) – Louis Cole
Il me semble avoir accédé à un palier supérieur de la musique la première fois que j’ai écouté Louis Cole, puis à la suite Genevieve Artadi ou Jacob Mann. Leur décomplexion, dans l’humour, l’efficacité, la musique et la virtuosité, m’a directement séduit. - PNL – La vie est belle
Pour moi, le duo qui utilise le mieux l’autotune. Difficile de les écouter en société, parfois lors d’un long trajet en solo je me fais en entier Le Monde Chico ou Dans la légende. - Hector Berlioz – Symphonie Fantastique, 5e mvt
Définitivement ma symphonie. - Kadhja Bonet – The Visitor
Je l’ai découverte par hasard il y a deux ans, tellement beau, purée.
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Dirty Projectors - Search For Life (Live Acoustic Video)
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Burt Bacharach ~ Close To You
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En chute libre
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Sufjan Stevens, "Fourth Of July" (Official Audio)
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Dance for Two
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Jacob Collier: NPR Music Tiny Desk Concert
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Ruine
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Forest
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Thinking (short song) - Louis Cole
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PNL - La vie est belle [Clip Officiel] (Réal. Mess)
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Berlioz, Symphonie Fantastique, 5th Movement
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Khadja Bonet - The Visitor
Plus d’informations sur la page Facebook de Pierres.
Pierres - Disque de platine (titre temporaire)