Junon en cinq questions
Votre souvenir de concert ?
C’est sans aucun doute cette date mouvementée à Volgograd en Russie le 28 avril 2014. Tu sentais que le public avait vraiment envie d’en découdre et d’expulser une grosse frustration. Les concerts étaient encore assez rares dans le coin donc tu peux imaginer l’accueil. Il y avait ce mec en transe juste devant le pied de mon retour. Il était vraiment ailleurs et semblait vivre le moment à 200%. Tout à coup le mec m’attrape par le tee-shirt et me gueule dessus, mais je voyais bien que le gars prenait vraiment son pied. Et sans prévenir, il me décroche une grosse droite. Nos regards se sont croisé un bref instant puis le concert a tourné en champ de bataille, mais dans la joie et la bonne humeur. Fabien (guitare)
Votre rencontre en tournée ?
On faisait la première partie de This Will Destroy You au Batofar à Paris…personnellement je ne connaissais pas du tout le groupe, ils n’étaient pas encore devenus LA référence en post-rock qu’ils sont aujourd’hui. Pendant les balances je me suis pris une claque (encore…), je n’avais rarement entendu un truc aussi beau avec une intensité pareil, et le son était juste incroyable. Fabien (guitare)
Votre anecdote dans le van ?
Je t’épargne toutes les conneries qui se passent dans un van et qui dans les vies normales pourraient paraitre totalement improbables. Mais, j’ai le souvenir d’un trajet interminable. On quittait l’Italie direction Berlin, on passe l’Autriche et on tombe dans une tempête de neige. Nous voilà totalement coincés durant des heures sur la route avec des congères d’un mètre. On arrive à avancer tant bien que mal en espérant pouvoir honorer cette date, mais l’heure tourne et on se rend bien compte qu’à ce train-là on ne sera pas arrivés avant des heures. Comme c’était la dernière date de notre tour, retour au bercail dans le Nord, en passant juste à côté de Berlin. Un enfer de fatigue et de kilomètres nous attendait. Fabien (guitare)
Votre actualité musicale en quelques mots ?
Un premier EP The Shadows Lengthen est sortie en format digital en février 2021 et on ne devrait pas tarder à sortir une belle version vinyl et CD sur le tout nouveau label Source Atone Records/Season of Mist. On va enchainer quelques dates dans la région jusqu’à la fin d’année (Le Crossroads et La Cave aux Poètes de Roubaix, Le Poche de Béthune, l’Aéronef de Lille…) puis on devrait visiter les autres régions dès le début 2022. En parallèle on a commencé à composer un premier album qui devrait voir le jour fin 2022. Il faudra s’attendre à une suite de l’EP, mais avec davantage de prises de risques et de diversité. Arnaud (chant)
Votre prochain rêve ?
Partir à l’aventure tous les six pour aller enregistrer un album chez Kurt Ballou de Converge serait formidable. On a remonté le groupe pour partager ce genre d’expérience. Le temps dira si on a réussi à aller au bout du truc. Arnaud (chant)
Vos attentes vis-à-vis du Crossroads Festival ?
Déjà, une grosse attente pèse sur nos épaules. On n’a pas mis les pieds ensemble sur une scène et face à un public depuis le concert d’adieu de General Lee en juin 2016…on va donc avoir un peu de pression, mais c’est un état de stress positif qui nous manquait à tous. On espère que les retours seront bons même si on aura bien plus de temps pour roder le nouveau set et de retrouver nos automatismes. En tous cas, retrouvez un public debout nous met en joie. Arnaud (chant)
Junon – Carcosa
La playlist de Junon
En écoute avec Junon
En écoute avec Junon
En écoute avec Junon
En 1995 Billy Corgan est en apesanteur et te sort un double album mortel de 28 titres avec très peu de remplissage, mixant les morceaux assez posés avec des brulots dont je ne lasserai jamais, comme ce Bodies qui n'a pas pris une ride avec ce petit côté Deftones dans les guitares qui va bien. Arnaud (chant)
Quand ETID reprend un titre phare de Cave In tiré de l'album Youth Overrided ça donne un bien meilleur titre que l'original pour moi. Ça me donne bien envie d'entendre davantage de morceaux de ETID en chant clair de ce calibre, car ils savent aussi faire ça faire les bougres. Arnaud (chant)
16min27 de pur bonheur ! Yob a écrit un morceau complètement planant avec une mélodie marquante et qui t'emmène très loin si tu te laisses prendre au jeu. Alex (guitare)
Les patrons du genre et Belges de surcroit. Ici avec un morceau très dark chanté en français avec un son live très puissant et un chant torturé, Un break très intimiste au point de se croire au centre de la pièce avec eux ! Alex (guitare)
LE groupe de punk hardcore qui est juste devenu le plus cool de cette année 2021 de merde. Cet album fait du bien au coeur et au moral, c'est un peu mon anxiolytique. Fabien (guitare)
Ça fait un bien fou de voir un groupe qui n'en fait qu'à sa tête, avec talent et classe, et qui te balance un album de Shoegaze ultra inspiré. Fabien (guitare)
Parce que c"est une chanson qui donne la pêche, parce que j'admire Omar Rodriguez Lopez et que le batteur, Thomas Pridgen, est un tueur. Martin (guitare)
J'adore ce groupe et cette playlist a besoin d'un titre un peu plus calme non ? Martin (guitare)
Parce que les vacances sont malheureusement finies mais surtout parce que c'est la meilleure chose qui soit sortie cet été. Florian (batterie)
Parce que c'est eux les patrons du rock et que j'ai hâte d'avoir le nouvel album en version vinyl vert fluo. Florian (batterie)
Parce que ça chante bien avec un gros son de basse et un refrain implacable. Vincent (basse)
Coolitude assurée, état d'esprit bien palpable et un son identifiable entre milles par-dessus tout. Vincent (basse)
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