Prince
Un type assez doué pour court-circuiter les maisons de disques depuis belle lurette et n’en faire qu’à sa tête. Emmerdant tout le monde. Ce soir, les employés du festival ne devaient visiblement pas le regarder dans les yeux et les spectateurs devaient s’habiller en violet. Qui est le plus marteau ? Celui qui a demandé ou celui qui a mis son plus beau pull en laine violet? La question reste posée.
Après une bonne mise en jambe dirigée par l’ex Sly and the Family Stone, Prince arrive. Le pauvre Vauban doit se retourner dans sa tombe. Lui qui a fait construire ce bijou d’architecture militaire dès 1668 ne pensait pas qu’elle serait prise de l’intérieur quelques siècles plus tard. Prince va lancer en quelques secondes une véritable Blitzkrieg millimétrée contre ce fort. Rehaussé d’un groupe tentaculaire, voilà que l’ancien pauvre gosse de Minneapolis devenu star mystique et mystérieuse donne l’assaut. Quelques choristes, une batteuse qui frappe comme une boxeuse et deux claviers vont aider le gazier à rentabiliser le prix astronomique du billet.
Le funk a donc envahit Arras. Le tout grâce à Live Nation. Ce n’est pas beau la vie? Heureusement que la musique est là.
Heureusement que l’artiste a sorti la machine à riffs. D’une précision outrancière, Prince fait décoller des mélodies à faire pâlir la concurrence. Bon Dieu, que c’est jouissif. La Citadelle transformée en discothèque glauque américaine des années 80. Attention, la discothèque classe. Pas celle où des jeunes gens traumatisés par une éducation réactionnaire tentent de serrer la première jouvencelle sur un 33 tours rayé. Non la discothèque sombre, tempérée. Le vieux rade classieux. Celui qui fait aimer l’Amérique. La source est là. Prince ouvre grand les vannes. Et la recette fonctionne. Isolé des 8000 personne présentes ce soir, un couple d’amoureux s’embrasse pendant Purple Rain. Prince donne les sacrements.
Larry Graham se tape l’incruste. Après un intermède où Prince laisse le contrôle du micro à une de ses régulières, entracte qui permet d’aller recharger des pintes, Prince et ses sbires partent dans des circonvolutions inconnues. L’irréel. 8000 personnes se retrouvent propulsées par des descentes de manche hallucinantes dans le ciel. Le tout avec quatre rappels. Ce type n’est pas humain.
Kiss comme on dit.
8000 personnes, ça me semble peu vu la foule que j’ai vu au concert…. j’aurai dit plutôt dans 15 à 20 000 personnes
Té dla police Cédric ? :)
mdrrr….. juste que la place est faite pour au moins 35000 personnes, si tu vois plus de la moitié de la place remplie c’est que ça fait au moins 18000 présents :P
Super bien écrit !
Pas mieux !
Oui, quand même, j’aurais pu le dire, merci Louis :)
Oui il y avait entre 20 000 et 25 000 personnes hier soir, pas 8 000 ! Mais sinon bon article, j’aime beaucoup le dernier paragraphe qui retranscrit bien le concept du show ! Le meilleur concert auquel j’ai assisté.
Salut tout le monde, moi j’y était (he OUI) 8 heures de route pour LE voir et je peux vous dire qu’on était minimum 30.000 personnes, c’était à tomber par-terre, il est ….. enfin il faut le voir pour comprendre, il est exceptionnel, magique, envoutant, nous entraînant tous dans des rythmes de dance, de funk ou de groove c’était franchement à mourir de plaisir…… Au fait, c’est pas 4 rappels mais 5 car il est revenu quand la plupart des gens tournai le dos à la scène pour partir, et PRINCE était là sur la scène pour un ultime au revoir.
Je faisais partie des 25000 personnes présentes.Et j’avoue:un des meilleurs concerts auquel j’ai assisté!
Un Mr. « What’s my Name » a l’apogée de sa forme,et d’une générosité sans limites ce soir là,un groupe au groove incroyable,un son au dessus de la perfection,un public galvanisé, 5 rappels bref..: » J’y suis encore »!
20ten rules!!!
Très bon billet qui ne me console pas de n’y avoir pas été mais qui retranscrit bien le concert : Merci beaucoup de partager ;-)