Superpitcher – Kilimanjaro

Superpitcher nous revient en grande forme en cet automne et c’est avec un grand plaisir que l’on retrouve Aksel Schaufler, ce grand mélancolique devant l’éternel, collectionneur de musique depuis l’âge de 16 ans, fortement marqué dans sa jeunesse par Prefab Sprout, Scritti Politti ou bien encore Roxy Music.


Si vous aviez aimé « Here Comes Love » paru en 2004, autant dire une éternité en matière de musique, vous serez à nouveau conquis par « Kilimanjaro » puisque les deux disques ont en commun cette pop électronique chère à l’allemand, un peu cotonneuse tout en lorgnant le dancefloor de façon un peu timide et gênée comme si le monsieur s’excusait d’être là. Je ne sais rien de l’adolescence de Superpitcher mais à l’écoute de sa musique on devine qu’elle a du être solitaire et riche en émotions musicales avant de se rendre compte que son pays était béni des dieux en matière de techno et il s’est lui aussi lancé dans la composition. Vous est il arrivé de vous retrouver un soir chez vous sans sortir, habituellement vous sortiez toutes les semaines ce soir là et constater avec une certaine angoisse que vous étiez enfermé à la maison ? Aksel Schaufler a du ressentir cette sensation comme en atteste le morceau « Friday Night » et retranscrit à merveille la palette de sentiments ressentis.

Superpitcher - Kilimanjaro

On a pu lire ici ou là que « Kilimanjaro » est un album raté, sans saveur, insipide, de la techno-pop chiante. Je m’insurge contre ce constat, Superpitcher n’a jamais été un adepte du rentre dedans comme nombre de ses compatriotes et il continue doucement mais sûrement de composer la musique qui lui ressemble le plus. Oui c’est de la techno-po, et alors ? Après tout, que fait Kraftwerk depuis une trentaine d’idées sinon une musique répétitive fortement imprégnée de technologie sans que personne ne trouve ça chiant ?
Je me suis retrouvé une nuit très tard dans un tout petit club paumé en pleine campagne allemande et à l’époque où le public réclamait des sons de plus en plus hardcore et bourrins, particulièrement dans l’axe Nancy-Metz, ce club décidait de prendre le contre-pied de toute cette ambiance un peu trop rock’n’roll et de programmer une house toute en douceur et suavité. C’est le sentiment que l’on peut ressentir à l’écoute de « Kilimanjaro », avoir l’impression de se retrouver sur le dancefloor le plus petit du monde, dans l’endroit le plus improbable du monde, entouré de ses amis et d’autres gens sympas et se sentir bien et c’est ça le plus important, finalement, non ?

2 réponses sur « Superpitcher – Kilimanjaro »

moi aussi je trouve cet album très réussi, je ne comprends pas trop les arguments de B2B sur Chroniques Électroniques, je trouve que dans le genre, c’est un album tout a fait respectable et de qualité.

Moi aussi, je trouve que c’est un excellent album, dans la veine de ce qui a été fait précédemment. Si vous n’aimez pas, c’est que vous n’aimiez pas vraiment Superpitcher avant. Je recommande donc vivement!

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