Jean Felzine en a dans le pantalon. Qui dans la chanson en français peut déballer avec pudeur et sincérité son intimité de la sorte ? Personne à part cet auvergnat qui sans façon nous donne de quoi réchauffer notre corps et notre âme. Jean chante les désillusions, les désarrois, la culpabilité et la douleur avec des images fulgurantes comme celle des poussettes croisées sur les trottoirs. A blanc touche notre cible émouvante.
Jean Felzine – À blanc
Discographie
Jean FelzineJe tire à blanc
Avec un jouet qui fait « pan-pan »
Et je reste sur le banc
J’aimerais jouer avec les grands
Mais on m’a mis au ban
On m’a mis à la table des enfants
Je tire à blancJe n’ai que moi, je suis qu’un pauvre type
Personne me veut dans son équipe
Putain c’est tellement déprimant
Je tire à blancJe tire à blanc
C’est pire que d’être impuissant
Je ne suis qu’un sale blanc
Un mort parmi les vivants
Je suis un tire au flanc
Rien qu’un petit fifils à sa maman
Je tire à blancPour d’autres ça paraît facile
Je les vois pousser dans la ville
Le fruit de leur chair de leur sang
Et je hais ces gensJ’ai beau me vider dans l’éprouvette
Sur des mauvais films de quéquette
C’est la fin de ma race en ruine
Je suis le dernier des FelzineJe tire à blanc
Je ne suis pas le seul apparemment
A rester en dedans
Les médecins se veulent rassurants
Mais moi ce que je sens
C’est que Dieu ne veut pas que j’aie d’enfant
Je tire à blancJ’ai une mouche au bout de l’épée
On ne chantera pas mon épopée
Je ne suis qu’un moins que rien, un pauvre gland
Qui tire à blanc