photos : Jacques Higelin fête ses 70 ans au Zénith de Paris

C’est un tout jeune septuagénaire qui se présente sur scène, et chose amusante avec une telle carrière derrière soi, avec un léger trac. En fait, ce concert est un peu particulier puisqu’en plus de tomber le jour de son anniversaire, il est enregistré et le triple CD du live sera vendu le soir même à la fin de la performance scénique à seulement 2 000 exemplaires.
Tout ça ne l’empêche évidemment pas de s’avancer, guitare dans le dos, vers son public sur l’avancée de scène pour un accueil chaleureux et réciproque. Sa capacité à entrer en osmose avec son public est instantanée et réellement impressionnante. La performance est d’autant plus marquante quand on constate qu’année après année, il y a encore et toujours de tous les âges dans les salles où il joue. Comme si sa musique ne pouvait jamais vieillir, à l’image de leur auteur.

Cette tournée étant organisée pour la sortie de son nouvel album le 18 février dernier, Coup de Foudre, on en découvrira par exemple J’ai Jamais Su ou encore Août Put avec la participation du public transformé pour l’occasion en chorale et orchestré par le maitre de cérémonie. Bien entendu, les classiques sont de la partie et accompagné de ses cuivres, son guitariste Alice Botté et parfois Rodolphe Burger, son bassiste, son batteur, son percussionniste et son clavieriste, on peut dire qu’il est bien entouré. Même s’il jouera plusieurs morceaux seul ou avec un ou deux musiciens sur son instrument magique qu’est le piano.
Difficile de résister à un tel raz de marées musical, de la chanson la plus poétique aux sons les plus rocks, il sait tout faire monsieur Higelin.

Et voilà, à 23h15, le concert « normal » est fini.

Là va commencer le « vrai » concert, celui où on se lâche, où tout le monde se fait plaisir. L’artiste est en coulisse pour se doucher et se changer. Et oui, 15 minutes plus tard il revient, avec un accordéon pour parler de ses racines musicales, le musette ! Rapidement rejoint pour un duo avec son fils, Arthur H., suivi d’un second duo, avec Izia, sa fille. Ils chanteront « Ballade Pour Izia » d’ailleurs, juste accompagnés par son piano.

Oui, Papa H. comme je m’amuse à l’appeler, est une véritable tornade et a su tenir le Zénith du bout de ses doigts 3 heures durant. Magique est le seul mot pour décrire une telle performance musicale, scénique et poétique.

Un grand merci à ce monsieur de la chanson française, qui autant donné que reçu ce soir-là. C’est peut être ça, son secret.