Grinderman
Je ne connais Nick Cave que parce qu’il fait parti du Panthéon du rock. Voilà où j’en étais de Nick Cave quand j’ai écouté son nouveau groupe Grinderman. En fait, de nouveau, Grinderman n’a pas grand chose, d’abord parce que le premier album, Grinderman, date de 2007 et ensuite parce que tous les membres font déja partis de Nick Cave & The Bad Seeds. Leur second album, Grinderman 2, est sorti cette année et était présenté à Paris à la Cité de la Musique la semaine dernière.
Mickey Mouse & The GoodBye est une entrée en matière nickel qui fonctionnera forcément en live. Une monté en puissance toute en tension, Cave qui hurle à la lune. Leçon de Rock n Roll numéro 1.Pour les mélodies suaves et romantiques on repassera. Ceci étant elles sont aux petits oignons, enrobées d’une énergie relevée par des arrangements ultrarythmique (Heather hile, Evil). When my Baby Comes évoque au départ un film de Jarmusch avec ses percussions tout droit sortis de Swordfishbone et les cordes commencent à agoniser, délicatement pour les violons, avec violence pour les guitares. Le morceau fini en déflagration rock, assez grandiloquente et majestueuse, sans jamais tomber dans le trop plein. Une des plus grandes réussite de l’album. What I Know, c’est un voodoo western, si l’expression a un sens. Un truc chamanique et un peu funeste qui me rappelle une scène de Tueurs Nés. Kitchenette est lascif comme il faut. Et quand Cave chante qu’il veut sticker son finger dans notre biscuit jar, ce qui pourrait sonner gras dans n’importe quelle bouche revêt une classe assez terrible dans la bouche de Cave. Classe et érotique et ce ne sont pas les les guitares qui jouissent qui diront le contraire. Palaces of Montezuman, c’est un Dylan à chorale (et à l’écoute l’expression semble moins con, c’est promis.), mais ce n’est pas la plus grande réussite de l’album. Sur l’intro de, Cave laisse la place aux guitares et sa voix devient un instrument de plus dans un équilibre et une maitrise parfaits. Et comme Mickey Mouse & The Goodbye était parfaite en ouverture, Bellringer Blues est parfaite en fermeture. On imagine très facilement les guitares s’emporter dans une impro qui étirera le morceau à l’infini.
Grinderman a beau être l’album d’un groupe, c’est tout de même Nick Cave qu’on retient dans l’histoire (la faute à l’aura, au panthéon rock, etc…) Ce Grinderman 2 s’avère une leçon de rock à l’usage des petits nouveaux. Pas une fausse note, pas un morceau en trop. La maitrise de l’âge. Une ambiance blues, punk, électrique de gentleman rocker. Une réussite, à tout point de vue.
Tout comme l’auteure de ce billet, je ne connaissais quasiement rien de Nick Cave hormis le titre The Mercy Seat, sa renommé et la classe qui le caractérise.
Puis on m’a fait écouté Grinderman. Et là: ça a pris instantanément.
Je confirme le dandysme de l’homme sur scène (vu à RES).
Pour ce qui est de ce Grinderman 2, hormis What i know, c’est tout bon.
Il est malin le Nick. Il démarrre sur les chapeaux de roues avec le 1er titre et fini en apohtéose avec son dernier.
Je confirme Queen Mafalda que Palace Montezuman est une très belle chanson.