Parce qu’en plus d’être de remarquables zikos au répertoire qui « groove grave » (dixit leur profil insta), en plus d’avoir créé tout un univers, aussi bien visuel, que poétique (un tour sur leur site pour s’en convaincre ?), tout en rock orange et noir, les Mudanza sont ambianceurs et partageurs : une sacrée bande de gars (et une meuf, mais laquelle !) faite pour réconcilier les plus misanthropes avec la nature humaine. D’une ouverture d’esprit au moins équivalente à huit octaves en langage musical, les fanfarons-déménageurs font vivre le festival « Quand les fanfares… », qu’ils ont créé, et qui récrée la cité provençale.
Se faire plaisir en vivant et en faisant partager sa passion est le mot d’ordre. Sept fanfares bien éclectiques programmées pour cette édition (soit 130 musiciens, quand même), pour ravir une foule, tout aussi variée, en âge et en goûts, et fidèle au rendez-vous annuel, dans la cour du château de l’Empéri, où la fougue de la grande prêtresse Barbara a guidé samedi soir les réjouissances sonores. Le public était d’ailleurs invité à participer, qui avec sa trompe, qui avec son bignou, à jouer l’un des morceaux de l’ouverture avec la « Big Fanfare », guidée par Jean-Luc et Damien. Tout ça venait couronner l’animation de Salon matin et après-midi, façon musique dans la rue, sous une chaleur elle aussi bien au rendez-vous !
Se sont succédés, dans le désordre, parce que j’ai plus de mémoire, et dans des sets intenses d’une quarantaine de minutes : The Saints-Pères’ Band, muticolore, enjoué, populaire et cosmopolite, de Paris, TaharTag’l, fanfare brass band, tout aussi populaire et enjouée, mais beaucoup plus rouge et noire, de Marseille, les jazzy-funky-latino-groovy-rock Mudanza, de Salon, bien sûr, les trop mignons Full Fanfare, jeunes et rafraîchissants, avec leur section clari-flûtes et leur répertoire pop tendance, de Montpellier, les Canebière Pression, encore populaires et enjoués et encore de Marseille, mais résolument lamés-or, scintillant dans la night, l’impeccable et perfectionniste Diane Rouergate au look plutôt rétro, de Rodez et enfin, pour clôturer le bal, l’Organisme Utopique de Mécanique Pulsée Hexadécimale : Oumph, fanfare électro de Genève, noble, savante, émouvante et dansante à la fois.
Les initiatives aussi généreuses que ce festival, on les salue bien bas : elles rendent hommage à la créativité, à l’expressivité et au partage, qui sont le meilleur côté de la force et nous aident à continuer à y croire.
Big-up to Mudanza, bravo aux musiciens, et aux bénévoles (sans qui les festivals…).
Longue vie à Quand les fanfares… !
Merci!!! Cœur amour et paillettes!
MERCI. Sans traces, même les meilleures choses disparaissent Ta Jamais…