Hello Helena !

© Lawrence Fafard
Après Someone New, un premier album réussi, la Montréalaise Helena Deland sortira son deuxième disque, Goodbye Summerland le 13 octobre.

Helena Deland avec Bright Green Vibrant Gray nous fait voyager en solitaire. Monet du grand nord, elle pigmente sa musique d’une voix brillante inspirée entre autre par Jessica Pratt ou Joni Mitchell. On l’avait aperçu en ouverture des concerts d’Andy Shauf, Goodbye Summerland risque de marquer une étape décisive.

« D’une manière ou d’une autre, je n’ai jamais été poussé à rechercher Summerland sur Google, l’endroit où je suis née et dont je n’ai aucun souvenir. Jusqu’au début de cette année, je me contentais de fonder mes idées exclusivement sur les histoires que mes parents racontaient : le colocataire qui jouait de la mandoline, le sympathique fantôme dans le grenier, la Toyota rouge. Quand j’ai finalement eu le temps de chercher, j’ai été abasourdie ; les vues aériennes ont révélé un paysage vallonné, un paysage verdoyant traversé par une rivière d’un bleu éclatant. Ma surprise est venue du fait que sa beauté m’avait échappé jusque-là, rappelant comment les perceptions évoluent sans cesse malgré la distance et le temps. À l’été 2021, j’ai perdu ma mère, Maria. Bien que certaines chansons aient été écrites auparavant, Goodnight Summerland a été enregistré dans les années qui ont suivi son décès. Le chagrin m’a forcé à affronter la mort ainsi que les vertus de la vulnérabilité. Cela a été une pure rencontre avec le mystère. je me suis sentie seule avec des questions sans réponses, et j’en suis venue à croire que ces questions signifiaient plus que leurs réponses ne pourraient le faire. J’ai appris qu’oser dire quelque chose de difficile est une belle chose, une façon de combler le fossé créé entre les gens dans une culture qui valorise l’individualisme plutôt que la connexion. L’album aurait pu s’appeler « Saying Something » – des chansons ont émergé de l’espace, entre parler et l’impossibilité d’exprimer. Je voulais que les enregistrements mettent l’accent sur le cœur vivant habitant chaque parole, en espérant que la vulnérabilité qu’il a fallu pour les écrire puisse rester intact. J’ai enregistré quelques démos dans l’espace vide de la maison de mes parents dans les semaines qui ont suivi le décès de ma mère, et plus tard avec mes camarades du groupe (Alexandre Larin à la guitare et Francis Ledoux à la batterie) dans un studio bien-aimé en Ontario (Port William Sound). J’ai ensuite apporté les démos au Catskills chez Sam Owens et Hannah Cohen (Flying Cloud Recordings), où Sam et moi avons enregistré les versions que vous entendez sur l’album. Il a été mixé par Sam et masterisé par Heba Kadry, qui a également masterisé mon premier disque, Someone New. Tout au long de l’album, dire quelque chose prime sur dire quelque chose. J’aime cette idée selon laquelle la musique commence là où le langage s’arrête. L’écriture et enregistrement de Goodnight Summerland, c’était comme un acte de lâcher prise, de vivre dans cet espace avec les lumières éteintes. C’était un « bonne nuit » plus qu’un « Au revoir ». La musique le disait mieux que les mots. »

Discographie

Goodbye Summerland d’Helena Deland est en précommande et sortira le 13 octobre. Elle sera en concert le 17 février au Pop Up du Label à Paris.

Helena Deland – Bright Green Vibrant Gray

You ask me what I’m thinking of
Immediately know because
I laugh and the way that I laugh means
It’s something about you
The shimmer this days has
River to swim through

It’s true, it’s kind of funny
Take my hand and run me to the shore
Dune grass cool wind blows
I know what I didn’t know before

Press the palm-size rock to your mouth
Its brighter colors pour right out
The view in the morning rain
Welcomes us like no painting
Bright green, vibrant gray and everything pulsating
Four hundred million years opened wide and no waiting

Rocks you keep in your car door
Have traveled through far more than your life
Windows down, you sing along
I don’t think I’ve heard this song before
Windows down, you sing along
I don’t think I’ve heard this song before

Helena Deland - Goodbye Summerland

Lyonnais qui revendique sa mauvaise foi car comme le dit Baudelaire, "Pour être juste, la critique doit être partiale, passionnée, politique...", Davantage Grincheux que Prof si j'étais un des sept nains, j'aime avant tout la sincérité dans n''importe quel genre musical...

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