Pour les chanceux qui ne payent plus la taxe professionnelle :
N.I.N. – Pretty Hate Machine
Les fans de ponceuse et de perceuse vont être ravis.
Si les bonus sont plus que légers (une face B du single Sin), Reznor ne se moque pas du monde (pas le genre de la maison) en remastérisant lui même son premier disque. Nine Inch Nails is Trent Reznor pouvait on lire en 1989 sur le livret du disque. Idem en 2010.
Reznoz a permis, dans sa grande mansuétude à Sheridan de réaliser une nouvelle pochette (l’heureuse idée) et a donc passé un coup d’éponge sur un album qui allait entraîner à lui tout seul la chute du mur de Berlin.
Nine Inch Nails: Head Like a Hole (Remastered)
Pour les adeptes des frais réels :
Primal Scream – Screamadelica
Il va falloir rouler un bon nombre de kilomètres en 2011 ou revendre une certaine quantité de cadeaux de Noël non souhaités pour pouvoir se payer cet objet en mars 2011. 140 euros minimum…
Album mythique de Creation Records (qui sauve le rouquin de la faillite), Screamadelica fait tourner la tête de toutes les boîtes de nuit anglaises en 1991. Déjà 20 ans. Jimmy Miller (responsable des meilleurs Stones) à la production, Jah Wobble en guise d’invité, les écossais de Primal Scream piègent toute une génération avec un album caméléon qui les fait quitter la catégorie des groupes sous perfusion Byrds.
Après cet épisode, les données ne seront plus les mêmes. Primal Scream arrivera quand même à remettre le couvert en partant vers d’autres horizons (l’excellent Riot City Blues).
Pour les exilés fiscaux :
Orange Juice – Coals to Newcastle
Coupable d’un des meilleurs albums de l’année 2010, Edwyn Collins se rappelle à notre bon souvenir avec cette généreuse compilation. En effet, les disques de son groupe étaient introuvables depuis belle lurette.
Sur son album Losing Sleep, le vieux avait mis à ses ordres la fine fleur actuelle de la pop : les géniaux The Drums, les pénibles Franz Ferdinand, les mésestimés Magic Numbers etc…. On comprend pourquoi tous ces types se sont ramenés au chevet de Collins : ils lui doivent en partie leur succès.
En pleine gueule de bois post punk, Collins et ses acolytes ont enquillé une belle collection de chansons. Le foutraque Blue Boy n’a pas pris une ride.
Pour les sportifs qui payent un redressement fiscal :
Dexys Midnight Runners – Searching for the Young Soul Rebels
Kevin Rowland était un sacré zigoto. Il menait sa troupe d’une main de fer et enfilait les gants de boxe pour enregistrer ses disques.
Le sport, les costards et de la soul. Rien que ça.
Le single qui leur permet de décrocher la timbale est toujours aussi scintillant et dansant. Geno, hommage à Geno Washington, est toujours aussi sexy. Geno, Geno, Geno!!
Les deux Kevin font donc un tour de chauffe avec ce premier album avant de claquer des singles encore plus efficaces dans les albums suivants.
Qui peut résister à Plan B ?