Bien sûr, pour beaucoup Ryuichi Sakamoto, c’est le compositeur de splendides B.O comme Furyo, Le Dernier empereur, Un thé au Sahara, Little Bouddha, Talons aiguilles, Snake Eyes, Femme fataleTabou ou encore Babel, The Revenant ou le dernier Hirokazu Kore-eda, L’Innocence qui sort le 27 décembre. Mais c’est aussi la musique électronique avec le Yellow Magic Orchestra et un somme de disques personnels dont les deux derniers, le planant 12 et la traversée Travesía, compilation initiée par Alejandro González Iñárritu ou encore le récent titre avec le compositeur britannique Alex Heffes, Celestine. L’œuvre est donc immense quand on la découvre et Adrien Legrand nous en entrouvre la porte avec son titre thaumaturgique, Au revoir Mr. Sakamoto et sa playlist commentée.
La playlist d’Adrien Legrand
La suite d’accords me bouleverse à chaque écoute, c’est empreint d’une nostalgie heureuse, un état qui m’interroge beaucoup et que je tente de traduire en musique assez souvent.
L’introduction au piano nous berce d’emblée mais quand l’orchestre commence à apparaître, on se laisse littéralement happer par le motif rythmique répétitif inspiré du boléro de Ravel, qui ne cesse de grandir.
Romantique à souhait, ce morceau pourrait ne jamais s’arrêter, l’interprétation tout en retenue de cette version est vraiment touchante, on prend le temps de ralentir avec elle.
Ryuichi Sakamoto est aussi connu pour son travail en tant que compositeur de musique de films, voici l’une de ses plus belles œuvres, illustrant ici la dernière scène du film Babel d’Alejandro Gonzàles Iñàrritu.
Le style d’écriture que je préfère chez Sakamoto, une composition simple, minimale mais qui émotionnellement, dit beaucoup de choses, et de très belles choses.
C’est typiquement le morceau que je mettrai pour me réveiller et me lancer avec entrain dans la journée, on pourrait aussi bien le retrouver dans un film d’Hayao Miyasaki ou encore de Takeshi Kitano.
: Une courte introduction à l’album NEO GEO qui me fait un peu penser à des génériques comme celui de la série Twin Peaks, l’ambiance est étrange, dramatique mais terriblement belle.
Une composition présente sur l’album Async, un album étonnant mélangeant compositions au piano, sons environnants enregistrés dans les musées et plus largement la ville de New-York où le compositeur résidait, sons de synthétiseurs, sons d’instruments traditionnels japonais... La bande originale d’un film imaginaire d’Andreï Tarkovski comme le musicien se plaisait à le dire.
Une composition haletante issue du film à succès Le dernier empereur, de Bernardo Bertolucci, ici interprétée dans une version en trio apparaissant dans l’album 1996. On y rerouve Ryuichi Sakamoto au piano, l’américain David Nadien au violon et le brésilien Jacques Morelenbaum au violoncelle.
Son morceau le plus connu et sûrement celui par lequel des millions de gens l’ont découvert, moi le premier. Outre le fait que la composition soit superbe et que le film qu’il illustre jouit d’une aura bien particulière, je suis particulièrement fan de tous ces sons de synthétiseurs FM assez froids que l’on retrouve ici et dans l’album en général.
Magnifique composition pop chantée par Taeko Onuki, chanteuse japonaise connue pour être une des figures de la CIty Pop, musique japonaise des années 80 rassemblant des éléments de pop, funk, jazz et autre boogie.
Le dernier album de Ryuchi Sakamoto, un bijou de musique ambiante composé à la suite d’un long séjour à l’hôpital à se battre contre son cancer, cancer qui finira par l’emporter deux mois plus tard.