En amour, on a tendance à se faire des films. On regarde l’autre, on le désire, on n’ose pas. Pourtant il suffirait de tendre la main pour se tomber dans les bras. Les images sont des leurres, des écrans de fumée. Juste prendre son courage à deux mains, s’enhardir, s’aventurer et se lancer pour atteindre la Vénus à la fourrure dans ce film Warholien réalisé par Evan Lunven avec Lola-Maria Forgeau et Aaron D.Attali. « Les grandes douleurs sont muettes. » écrivait Raymond Queneau, Muet lui donne de la voix pour trouver la sienne.
Le premier album Le Pic De Tout de Muet (Colin Vincent et Maxime Rouayroux) sort le 10 novembre chez Upton Park. Muet sera en concert le 10 novembre au Hasard Ludique à Paris pour la soirée Upton Park.
Muet – Le cinéma
Sur l’écran noir de mes nuits blanches
Moi je me fais du cinéma
Sans pognon et sans caméra
Bardot peut partir en vacances
Ma vedette c’est toujours toi
Pour te dire que je t’aime rien à faire, je flanche
J’ai du cœur mais pas d’estomac
C’est pourquoi je prends ma revanche
Sur l’écran noir de mes nuits blanches
Où je me fais du cinémaD’abord un gros plan sur tes hanches
Puis un travelling panorama
Sur ta poitrine grand format
Voilà comment mon film commence
Souriant, je m’avance vers toi…
Un mètre quatre vingts,
Des biceps plein les manches,
Je crève l’écran de mes nuits blanches
Où je me fais du cinéma…
Te voilà déjà dans mes bras…
Le lit arrive en avalanche…Sur l’écran noir de mes nuits blanches
Où je me fais du cinéma,
Une fois, deux fois, dix fois, vingt fois,
Je recommence la séquence
Où tu me tombes dans les bras…
Je tourne tous les soirs
Y compris le dimanche…
Parfois on sonne, j’ouvre, c’est toi…
Vais je te prendre par les hanches
Comme sur l’écran de mes nuits blanches ?
Non, je te dis : » Comment ça va ? »
Et je t’emmène au cinéma.