Agoria
Je ne suis habituellement pas friand de ce genre d’albums, un peu trop canard boiteux à mon goût et moi la musique pour danser ça me plait. Dans le cas d’Agoria, je vais faire une exception car je trouve cet album vraiment réussi. En alternant plages apaisées et tueries dancefloor, Sébastien Devaud trouve un vrai équilibre et prend sa place parmi les grands musiciens électroniques français, place qu’à mon sens il n’avait pas encore su prouver qu’elle lui revenait de droit. C’est quand il s’égare dans des corridors un peu sombres qu’Agoria se fait le plus convainquant, « Little Shaman » véritable bombe à danser hypnotique et dark vous retournera les sens pour votre plus grand plaisir pendant que « Souless Dreamer » et « Speechless » chantés (parlés) respectivement par Seth Troxler et Carl Craig sont de bien beaux hommages à ce qui a du bercer la jeunesse du lyonnais, la techno de Detroit et la house de Chicago. Kid A apporte une caution un peu plus pop à l’album avec sa voix décalée, sur le fil avec les titres « Kiss my soul » et « Heart Beating ». « Panta Rei » est un titre plus classique de techno made in France qui vous donne envie de partir pour une longue balade où vous voulez, c’est selon l’inspiration du moment… Agoria se montre lyrique et cinématographique tout au long de son album ce qui procure une parfaite unité et la seule envie lorsque se jouent les derniers accords de « Libellules » est de réécouter encore et encore ce beau disque qui vient enchanter notre début d’année.
Tracklist
Discographie
Agoria- Kiss My Soul (feat Kid A)
- Souless Dreamer (feat Seth Troxler)
- Panta Rei
- Simon
- Speechless (feat Carl Craig)
- Grande Torino
- Heart Beating (feat Kid A)
- Little Shaman (feat Scalde)
- Under The River
- Libellules
› sortie : Février 2011
un peu reducteur quand meme ce billet…
agoria n’est pas un artistes electro francais de plus qui a desormais atteint une crédibilité comme vous le dites, et je ne pense pas non plus que blossom, sorti il y a 8 ans soit un machine a danser pour reprendre vos termes. c’etait deja un ‘canard boiteux’ (je prefere le terme d’album hybride).
pour moi agoria a essayé a peu pres tous les styles de musique electroniques mais en gardant une meme ligne directrice, a savoir l’experimentale envoutante qu’on retrouve sur infiné.
cela dit, je n’ai pas encore écouté l’album mais les extraits et morceaux deja connu écouté m’ont largement conquis, et sur ce point je ne peux que vous rejoindre
Blossom (par exemple) est quand même très dance floor, beaucoup plus que Impermanence (et j’aime les deux :) )