« Deeparture In Time » fait partie de ces albums fondateurs d’une époque et d’un lieu. En effet, on reconnait immédiatement le son de Detroit si cher à mes oreilles dans toute sa splendeur et son émouvante beauté. Le musicien, tel un orfèvre, construit patiemment ses titres en y apposant toute une palette de sons : claviers soyeux, sonorités acides discrètes, nappes atmosphériques planantes. Le tout forme un ensemble homogène auquel il est difficile de résister. Le plus amusant dans l’histoire est que ce disque sorti en 2000 n’a pas pris une ride et que près de 11 ans après sa parution il sonne toujours aussi frais et actuel. L’histoire dit encore que Aril Brikha a découvert la musique électronique en écoutant Depeche Mode, Front 242 et Jean-Michel Jarre avant de connaître la musique de Robert Hood et UR.
N’ayant pas de réponses dans son pays, la Suède, il se décide à envoyer une maquette à Derrick May qui emballé décide de sortir son premier maxi « Art Of Vengeance » sur Fragile et par la suite l’album sur Transmat qui servira de pierre fondatrice à toute la relève de Detroit. La boucle et bouclée puisque « Deeparture In Time Revisited » sort aujourd’hui sur son propre label répondant au nom de son premier maxi. En tout cas, si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas danser sur le magnifique triptyque qui clôture le premier disque « Groove La Chord », « Headhunter », « Read Only Memory » c’est que vous êtes paraplégique ou sourd.
Brikha - Deeparture In Time Revisited