A*Song
« A*Song n’est pas un winner, ne veut pas devenir maître du monde, gagner des millions ni être célèbre mais simplement partager de la musique avec des gens qui l’écoute. C’est peut être en cela et cela seulement que A*Song est anachronique. » affirme le dossier de presse.
Cette philosophie a conduit le groupe à écumer les bars, les salles de concerts, les premières parties pour peaufiner riffs, mélodies et harmonies. Difficile alors de saisir sur disque l’énergie déployée par Tibo et sa bande mais ce You’re not there est malgré tout une bonne suprise pop, où le sucre fait souvent place au gingembre le plus amer. Le disque s’ouvre et se ferme sur un morceau élégiaque en deux parties, avec un clavier de cathédrale, qui donne son titre à l’album. Tout de suite derrière surgit You’ve got the money, hymne imparable et orgasmique sur scène mais qui retrouve ici cette chaleur, cette fièvre et cette voix sur le fil, au bord de la rupture à la manière d’un Macca sur I’ve got a feeling ou de Wild life sur le premier Wings. La pop de A*Song est ciselée, raffinée, pleine de détails comme sur la nature morte de leur pochette empruntée à un peintre flamand du 16ème siècle. L’Hammond alterne avec le Fender Rhodes, la guitare électrique se fait plus acérée sur Getting Tired, les sonorités plus eighties sur What you say. La voix de Tibo est tantot onctueuse tel un crooner, tantot rugueuse et soul mais sous ce vernis pop sucré et joyeux se cachent des idées noires, désabusées, l’amour, la déception, la solitude, le manque. Hi! There Dear John, pourrait s’entendre au font d’un pub à la fermeture, le piano se plaint et s’éteint, on est seul après sa énième et dernière pinte avec cet instrumental déchirant. La fin du disque est plus nerveuse avec Bitches, One more buttons où la guitare prend le dessus ou avec un Blue Cherry moon sautillant.
A*Song sera en concert gratuit le 18 février au Transbordeur de Lyon dans le cadre de la soirée Pop Superheroes ! avec Mr Day et The Invaders, le 16 avril au Clacson avec les Hushpuppies et en concert acoustique dans l’IDTGV Lyon Paris les 18 et 20 février.
Superbe artwork ! J’adore précisément ce type de tableaux ;-)
Mais dis, Guimauve, c’est pas parce que l’influence est XVI° siècle, que ta chronique doit obligatoirement valoir 16/20 !!! Bah oui, 2 fautes à ton actif : sur le peintre flamand justement, et la guitare acérée… ;-)
Fautes corrigées ;)