Maika Makovski
Si avec ses deux premiers opus, Maika Makovski reçoit un succès d’estime et une reconnaissance de la presse espagnole, avec son troisième album éponyme, la chanteuse s’exporte. Le premier single Lava Love met tout le monde d’accord. 100% des oreilles testées (4 en tout et pour tout) son tombées d’accord sur la filiation : Maika Makovski sonne un peu comme une petite PJ Harvey (J’entends d’ici les Oh émerveillés, les Ah sceptiques, on garde l’esprit, mais on fait gaffe aux proportions hein). Qui voit on à la production ? Un certain John Parish. La boucle est donc bouclée.
Maika Makovski -Lava Love
Des folk songs teintées d’Americana (The deadly potion of passion, The Bastard and the Tramp), de petites bizarreries oniriques aux refrains en forme de comptine (Friends), des pop songs légères (City Life)… On trouve tout ça sur l’album de Maika Makovski. Et puis un rock plus abrasif (le très bon Ruled by Mars) un peu bluesy (Oh M Ah), un peu psyché aux entournures, un rien ésotérique (le lascif Devil’s Trick) et c’est là que l’espagnol est la plus forte.
Si Maika ravis les écoutilles, c’est qu’elle regroupe en un album ce qu’on peut aimer chez d’autres. Un soupçon de PJ Harvey donc, un rien de Patti Smith (plus flagrant sur les autres albums ceci dit), une pointe de Alison Mosshart, quelque chose de Juliette Lewis (No Blood)…
Voilà, Maika elle a tout d’une grande.