C’est le cas de Johannes Auvinen aka Tin Man qui ne s’est jamais vraiment remis de la musique de Larry Heard circa 1989.
Tin Man
La grosse limite de la TB 303 est que de quelque façon que vous en serviez le son qui va en sortir sera à peu près toujours identique, c’est ce son qui est à la base du premier, ça j’en suis moins sûr, titre acid, le justement bien nommé « Acid Tracks » de Phuture. Tin Man, après avoir composé quelques belles plages acid sur les maxis « Acid Acid », « Keys Of Life Acid » & « Love Sex Acid » sort ces jours ci chez Salon Records le joliment titré « Perfume ». Sur son album le californien s’éloigne du dancefloor, tout comme sur le maxi sorti en 2009 « Cool Wave », pour se faire plus introspectif et nous propose ce qu’on pourrait appeler à défaut de terme plus approprié de l’acid de salon. J’en vois déjà qui font la moue et préférerait opter pour le vocable tellement galvaudé d’acid-jazz ou pire celui d’acid-lounge, désolé moi le lounge ça me fait penser à Claude Challe ou Stéphane Pompougnac et je suis contre toute cette soupe infâme servie aux bobos en mal d’exotisme. Tin Man en profite su sa chaîne youtube pour nous balader à travers son monde entre David Lynch et Bill Viola au moyen de ses vidéos bricolées avec deux bouts de ficelle. Avec ses comptines synthétiques parlées plus que chantées, Johannes Auvinen se pose comme le premier crooner post-acid et ça c’est une bonne nouvelle.
Tracklist
1: Burnt Sugar
2: Revenge
3: Good Stuff
4: Invisble Man
5: Lost in L.A
6: Love Sick
7: Electric Blue
8: Mona Lisa
9: Perfume
10: Rockers Ravers