Dough Rollers
Je suis une poissarde des premières parties, une malédiction m’a frappée il y a quelques années mais il faut croire que de bonnes fées ce sont penchées sur ma soirée. Dough Rollers est un groupe de Rockabilly dans la plus pur tradition du genre. Des pantalons impeccables, des bananes gominées à la perfection. Pas d’originalité, le groupe n’innove en rien mais envoie une dose de 50’s vintage avant le déferlement 90’s. Ultra efficace et l’énergie met joyeusement en jambe avant l’arrivée sur scène des QOTSA.
Discographie
Queens Of The Stone AgeQueens Of the Stone Age
L’excitation a déjà bien envahi la salle qui fini de s’embraser quand les 5 gars montent sur scène. Josh Homme nous gratifie d’un classique: « It’s us here, vs the world » et c’est partie. L’énergie testostéronée des QOTSA agite instantanément la salle, bien aidé par les premières notes de Regular John. « Non mais c’est fini les pogos maintenant » entendais-je un peu avant le début du concert… Homme de peu de foi en t-shirt Them Crooked Vultures, les Queens Of the Stone Age t’ont fait mentir.
Les morceaux du premier set collent aux tripes. Ce sont ceux du premier album. Le groupe tout en puissance bestiale réveille le stoner héritier de Kyuss qui évoque des pistes poussiéreuses et des vautours. Ouais stoner quoi. Les guitares crissent, la batterie est féroce et Joey Castillo fait oublier l’absence de Dave Grohl que certains avaient rêvé (Noel avant l’heure?). Les têtes headbanguent, les pieds décollent, les mains se lèvent. On notera un The Bronze majestueux. Je me serait tout à fait personnellement bien passé d’un I Was A Teenage Hand Model, mais puisque c’était pour mieux finir sur le chamanique You Can’t Quit Me Baby, soit. Une fin de set magistral.
Puis un dispositif lumineux descend sur scène et Josh Homme nous signifie qu’il est temps de danser. Monster In The Parasol, Turnin On The Screw et Into The Hollow font effectivement danser, mais paraissent un poil plus fadasses au regard du premier set vraiment habité. C’est que ces morceaux là parlent plus à nos pieds qu’à nos tripes.
Le concert se finira avec le lascif Make It Wit Chu et les tubes de Queens Of the Stone Age : Little Sister, Go With THe Flow, No One Knows et l’ultra burné A Song For The Deaf, apothéose survitaminée d’un concert pas mou du manche.
Les Queens Of the Stone Age savent faire le show, tenir une salle. Si Josh Homme bouffe un peu la présence scénique, derrière lui, ça joue vraiment (sauf peut être Dan Fertita qui me semblait aux abonnés absents). C’est lorsqu’ils laissent libre cours à leurs instrus que les QOTSA sont les plus forts. Leur énergie et leur atmosphère brutale n’oublient pas ce que mélodie veut dire. Ces gars là savent ce qu’est le Rock N Roll et peuvent donner des leçons à quelques uns.
Chouette chronique, même si je venais pour voir de belles photographies à la base…
Par contre c’est marrant d’en avoir pris une d’Alain G. (photo, pas chronique) pour illustrer ton article, car je ne sais s’il sera de ton avis concernant les QOTSA et leur(s) concert(s) (cf. la sienne – de chronique, pas de photo – pour Rock en Seine de l’année dernière).
Pour les photos il faudra attendre, j’en ai prises mais je suis loin d’être photographe.
Et le choix de la photo revient entièrement à Alain. Mais oui je crois me souvenir d’un « Charisme de moule » concernant Josh Homme :D
C’est beau les avis divergents, n’est-ce pas ? :)
Oui, c’est beau !
Encore une chance que nous ne sommes pas tous obligés d’apprécier les mêmes artistes, parce que Renée la Taupe merci bien…