Dona Confuse
Dona Confuse ne se perd pas dans des circonvolutions, 32OO ISO entre dans le vif du sujet. Une ambiance electro-anxiogène de fond de cave qui laisse peut de place à l’éclaircie. Quelque part entre un gothique 80’s, des drones qui vrillent les tympans, des guitares de lonely cow boys… Un morceau qui me fait invariablement penser à Paris, Texas. Si l’album s’ouvre avec un morceau pareil, Dona Confuse a intérêt à tenir ses promesses sur la longueur.
Ghost Healers, Fascinating Box enchaine avec l’inquiétant Echoes From The Fascinating Box. Glaciale et introspective, la descente continue avec Ordinary Death. Puis Here arrive et marque une respiration, une éclaircie fraiche et pop bienvenue. Une décharge dansante qui passe des oreilles aux pieds en faisant un petit détour par l’estomac. La rythmique du morceau fait mouche à tous les coups.
Le répit est de courte durée, l’atmosphérique Ordinary Life se déploie dans une moiteur et une lenteur presque lascive. Puis arrive le bruitiste Ghost Healers. Une machinerie cyber punk hallucinée et hallucinante. Le morceau bascule dans un post punk / cold wave, qui fini de rendre humaine et habitée cette déferlante artificielle de près de 8 minutes. White & Hot suinte la mélancolie romantique. Dona Confuse remet le couvert bruitiste avec Blue Baritone, bande son lynchienne de 4 minutes, avant de clore ce deuxième album avec un Farniente Coffee foisonnant, tout en clair obscur, contenant à elle seule une bonne part de la recette de Dona Confuse ; inquiétante, cybernétique, introspective,
Dona Confuse offre un album audacieux et ambitieux, entre expérimentation, morceaux bruitistes, agrémentés de drones introspectifs, qu’ils contrebalancent intelligemment et efficacement de morceaux plus abordables et immédiats. Ghost Healers Fascinating Box accompagne les pérégrinations d’un cow boy punk et dépressif dans une quête chamanique au coeur d’une friche industrielle.
Signalons au passage que l’album est un très bel objet, vous auriez tort de vous en priver.
La pochette est terrible, la chronique donne envie, je vais me pencher la dessus soon.
Merci!
Tu peux t’y pencher sans crainte, très bon album.