Wu Lyf
A l’heure de la toute puissance d’Internet, Wu Lyf a pris un chemin de traverse peu commun. Ne rien publier sur la toile, ne rien confier aux journalistes. Soit.
Les quelques bienheureux qui avaient assisté à un de leurs concerts étaient éclaboussés par la grâce absolue de leur musique. Re soit.
Les quelques clips disponibles montraient un groupe avec une violence contenue et des images de manifestants s’indignant contre la police.
Un O.V.N.I à la Rage Against The Machine ? Un groupe jouant avec les médias et les circuits traditionnels pour distiller un message singulier et attirer l’attention ? Pas du tout.
Pour attirer l’attention, la chose est entendue. Mais pour la musique, on repassera.
Ils sont gentils les Wu Lyf. Voilà. C’est tout. On oublie rapidement la possibilité d’avoir des roquettes en guise de chansons. Quelques pétards mouillés. Cave Song évoque un Foals sous crack de mauvais qualité, Concrete Song se perd dans un solo chiantissime.
Originaires de Manchester, nous serons courtois et nous ne nous lancerons pas dans des parallèles ou des comparatifs douteux. La seule chanson pouvant faire office de pavé dans la gueule est Concrete Gold. Et encore…
Discographie
Wu LyfL’album est une suite de litanies monocordes. Les dirigeants de ce bas monde peuvent se rassurer et trinquer à l’ensemble des mesures néo libérales qu’ils vont prendre. Face à eux, les Wu Lyf et leurs chansons devraient provoquer une émeute de pacotille.
Les Rage Against The Machine étaient peut être signés sur une multinationale, certes. Mais ils envoyaient des Scuds.
« Concrete Song » ? Je ne vois aucune chanson de ce nom sur l’album… Sinon je ne suis pas surpris par cette critique, il était certain que l’album allait se faire tacler de la sorte vu le buzz qu’il a provoqué. Mais je dois dire que la comparaison avec RATM me semble totalement hors de propos, WU LYF n’ayant que la prétention de faire de la musique sans rentrer dans le cercle vicieux de la presse britannique.
Pas du tout d’accord, Go Tell Fire To The Moutain est un très très bon disque. Pas politique du tout dans le même sens que Rage Againt The Machine, beaucoup plus poétique. Mais si on se range d’office dans le camp des grincheux désabusés et qu’on ne prend pas la peine de l’écouter suffisamment pour connaître le titre des chansons, c’est sûr qu’on risque pas de l’aimer beaucoup. « Wu Lyf, c’est pas un fast-food ou un single sur iTunes », dixit le chanteur.
Enfin une chronique qui ne va pas dans le sens du vent…
C’est agréable.
cette album est quelconque. D’accord sur le Foals de mauvaise facture.
les textes sont insipides et le reste… Bof pour être sympa.
Merci beaucoup, en tout cas, pour ce petit billet qui m’a fait plaisir.
Je trouve absolument ridicule et inadapté de la part d’un webzine musical d’apprécier ou, en l’occurrence, de déprécier un groupe simplement de par son degré de notoriété, dans le simple but de s’éloigner de la masse conformiste. Certes, ces jeunes gens ont bien préparé leur coup. Certes, le fait de s’éloigner des micros était un remarquable coup de pub, et les médias n’ont pas vraiment tarder à s’en emparer. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour se permettre de décrier le travail que nécessite un album.
Encore une fois, tout ce genre de puristes et critiques de l’indie me débectent tout particulièrement. Avoir l’esprit critique, ce n’est pas comparer tout nouveau produit de l’industrie musicale aux Foals ou autres Horrors (citation, qui au passage, fera plutôt bonne impression, et vous donnera un semblant de hype et d’anticonformisme). Si vous voulez du neuf, allez écouter de la p*tain de pop suédoise.
Trop bon ce commentaire, merci d’avoir égayé ce lundi de Pâques :-)