Par delà, les années qui passent et ne reviennent jamais, il y a encore une tripotée d’organisateurs, de managers de labels, de musiciens à vouloir faire perdurer cette magie et ce sens de la fête que, il faut bien dire, nous autres français, avons toujours eu un peu de mal à cultiver. Hardrock Striker fait partie de ces gens qui n’ont pas oublié que la house sert avant tout à danser, le reste n’étant bien souvent qu’habillage de musiciens en mal d’inspiration. Vous souvenez vous la sensation ressentie à l’écoute des premiers disques de house à l’époque ? Cette étrange sensation qui vous dit que cette musique risque de vous hanter toute votre vie et vous garantira quelques beaux frissons. C’est exactement cette sensation que l’on éprouve lorsque les premières notes de « Need You » déboulent. On pense aux disques de Fnac Music, de Nu Groove, aux vieilles galettes de Strictly Rhythm et à tant d’autres trésors que notre mémoire refuse d’enfouir.
https://soundcloud.com/jasongrove/jason-grove-streets-lost-cuts
On se laisse happer par la musique et l’on se dit que ce serait bien de ne vivre que de ça, de danse et de joie ressentie à l’audition de bonne musique. Jason Grove a débuté sa carrière sans doute dans les bas-fonds de Detroit à l’époque où ils n’étaient qu’une poignée à vouloir sortir cette ruine de ville de son déclin annoncé, il a eu l’occasion d’être invité sur les ondes de WDRQ et WJLB ce qui lui a apporté un semblant de notoriété au moment où d’autres traversaient l’Atlantique pour prêcher la bonne parole. Ayant toujours refusé de se compromettre avec de gros labels, sa musique aurait pu sombrer dans l’oubli si Hardrock Striker n’était tombé un peu par hasard sur deux cassettes audio de 1991 et 1992. Il décide de sortir pour la première fois en vinyl ces titres intemporels qui sonnent comme du Kerri Chandler avant l’heure ou du Romanthony très rough. Jason Grove continue, lui, à composer, sans ordinateur, il vend ses cassettes à des disquaires indépendants ou les donne à des copains.
Bon album,mais toute la biographie&le personnage sont bidon…Encore une fois, on capitalise sur detroit, qu on utilise comme du merchandising…jason grove vient de detroit comme moi je viens de sydney,et du coup, que dire d autre sur l album???