Wilco – The Wole Love

chronique : Wilco – The Wole Love The Whole Love est le 8ème album du groupe américain Wilco. Le premier à sortir sur leur label dBpm. The Whole Love fait suite à Wilco (The Album) sorti en 2009. Comme à son habitude, Jeff Tweedy a composé une très large majorité des morceaux de ce nouvel album qui oscille presque mathématiquement entre ballades americana et classicisme pop.

Wilco

The Whole Love s’ouvre sur Art of Almost. Intro saturée, mélodie pop, petites touches d’electro ; et puis un break qui laisse les guitares s’exprimer, sans queue ni tête, pour un final aux riffs accrocheurs, presque métal tendance 80’s. Mise en bouche aux petits oignons.
Le problème quand on met la barre haute avec le premier morceau, c’est qu’on peut facilement tomber de haut. I Might, le premier single, est donc une petite ritournelle pop, pas dégueu, mais sans intérêt particulier. C’est le constat que l’on fera avec la plupart des morceaux plus classiques (Dawned on Me). Mais c’est de la faute aux très beaux moments de l’album.
Sur Sunloathe, la voix de Jeff Tweedy est d’une douceur délicieuse, accompagnée d’harmonies vocales délicates, de claviers discrets et de petites touches électros et électriques pour le relief. Il en résulte une balade presque beatlesienne. La mélancolique Black Moon oscille entre folk et americana quand Open Mind renoue plus clairement avec des racines country.
La pop vintage un brin desuette de Capitol City n’est pas sans rappeler les Beatles, une fois encore. Quant aux arrangements plus contemporains c’est presque à Elliott Smith qu’ils font appel sur ce morceau déstructuré aux accents bruitistes. On passera sur un Standing O presque potache. Pour s’attarder sur le crépusculaire Rising Red Lung aux guitares pleines de reverb. On termine avec One Sunday Morning, le bien nommé. Morceau de 12 minutes, délicats aux arrangements fournis mais discrets, plus complexes qu’ils n’y paraissent.

Wilco – Art Of Almost (Live on Letterman)

https://www.youtube.com/watch?v=uz6UrYvacQk

Discographie

C’est mathématique, un morceau sur deux, alternativement, mérite qu’on s’arrête franchement. Wilco excelle dans les expressions de la mélancolie, c’est que c’est à ce groupe que l’on doit She’s a Jar, We’re Just Friends, How To Fight Loneliness. Un sens aiguë de la mélodie et des arrangements. Si l’album parait en dent de scie, c’est que régulièrement, Wilco met la barre très haute.
Un album à moitié parfait donc.

Discophage et habituée des salles parisiennes, Queen Mafalda donne son avis, surtout si on ne le lui demande pas.
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