Florence and The Machine
Florence et son producteur, Paul Epworth, en ont dans le caleçon. Une seule solution pour la suite de Lungs : charger la mule. Pour être chargé, c’est chargé. A coté de ce disque, un morceau de The Verve paraît bien maigrichon. Production massive, chœurs massifs et chansons massicotées. C’est une chose de jouer les gros bras, mais les faiblesses des chansons n’en sont que plus voyantes. Et les deux premiers titres de ce très attendu Ceremonials sont un beau coup d’épée dans l’eau. Une bande son pour la fête foraine de Cardiff ou de Manchester. Avec le fish and chips, la bière et les doigts sales. Alors que son premier disque était assez malicieux, Florence se piège elle même. Merde. Pour une fois qu’on en tenait une pas trop bête…. Ceremonials redresse le cap au bout de 10 longues minutes. What the water gave me et sa basse pernicieuse et son refrain en béton armé font tourner la tête. Mais l’éclaircie dure peu de temps.
Never let me go retombe dans les mêmes travers. On part avec une traversée du désert longues de vingt minutes. Après une overdose de chantilly parsemée de coulis Evanescence, Heartlines et son coté tribal font illusion quelques instants. Spectrum rappelle les heures heureuses du premier album et enchante. Mais au final, la fin de l’album n’est pas une sinécure. Leave my body… Quelle bonne idée.
Mais Dieu que le temps est long. Tout est gâché par une avalanche d’effets et de refrains pénibles. Florence and The Machine se prend donc les pieds dans le tapis. Un Be Here Now de qui on sait avant l’heure. C’est con.
Discographie
Florence + The Machine