Alfa Rococo
Le mois dernier, j’ai eu le plaisir d’intégrer avec Los Aficionados le staff de l’équipe de la sixième édition du festival M pour Montréal en vue de la réalisation vidéo d’un EPK. Une semaine intense promené de salles en salles, de conférences en conférences, de showcase en showcase mais épaulé d’une chouette équipe, j’ai eu l’occasion de shooter l’ensemble de la programmation de M.
Petit tableau rapide : on note le retour de Fanny Bloom (ex-Patère Rose) qui nous prépare un album solo ; The Barr Brothers qui confirme leur place dans le tableau des artistes rock bluesy ; des nouvelles chansons pour Ariane Moffatt et tant d’autres choses dont j’aimerais vous parler mais dont certains l’ont déjà fait ou le feront ces prochaines semaines. Je vais juste prendre le temps de m’arrêter sur deux groupes que j’ai vraiment apprécié en situation live : Alfa Rococo et Half Moon Run.
Discographie
Half Moon RunAlfa Rococo – Rêve Americain
Présenté pendant le showcase des Franco, vous trouverez très peu de mots sur la prestation d’Alfa Rococo. Un seule et simple raison, à mon avis : le showcase commence à 14h, le groupe est programmé à 17h45. La majorité des délégués sont exténués de leur marathon musical (mais pour quelles véritables raisons ?) et manquent à l’appel. La salle du Café Campus, alors plutôt grande, paraît bien vide. Mais le pop rock coloré d’Alfa Rococo suffit à se faire tortiller les plus courageux qui sont restés. Pour combler le manque, Justine Laberge et David Bussières redoublent d’énergie et ce n’est pas sans déplaire à l’assistance. Ils terminent l’année sur une note positive puisqu’ils viennent de recevoir deux prix de la Socan (Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) pour le passage en radio de leur titre Chassez le Malheur et Météore.
Half Moon Run
Quand à Half Moon Run, il n’y a pas grand chose à dire qui n’a pas été dit depuis leur prestation pour le showcase Scène 1425 tant ils ont laissé les délégués sans voix. Dans la salle, le seul bruit qu’on pouvait percevoir, c’était celui des programmateurs qui se frottaient les mains l’air de dire « on en tient un ». Effectivement, la grosse claque. Le charisme du chanteur n’a pas à ma connaissance d’égal dans le paysage actuel, de sorte qu’on est obligé de le comparer à des figures du passé. On parle de Jeff Buckley, de Chris Isaac aussi. Un son frais, peu référencé au final, qui prend une dimension supplémentaire quand le band est sur scène et qu’ils donnent un sens aux mots qui n’en ont pas : wow ! Une prestation qui a suffit à convaincre les départements booking des festivals. L’effet de surprise était bien maîtrisé. Notez que le nom de Half Moon Run se retrouve depuis dans la programmation du festival d’Austin South by South West, et on est fiers. Ils sont jeunes, mais déjà grands. Regardons les alors partir vers d’autres continents, en espérant qu’ils nous reviennent de temps à autres.
Half Moon Run – 21 Gun Salute