S’ouvrant sur deux versions live (Cmon Talk et Choices), la dernière création du trentenaire s’accommode d’une amorce fort alléchante avec un préambule, comme le premier repos d’une journée – la pause de dix heures ? – au beat box puis enchaîné par la superposition soignée de sa propre voix. Le ton est donné, l’artiste est relativement soul tout en gardant une touche davantage pop, et nous offre quelque chose de rythmé et syncopé mais mélodique et harmonieux. Choices swinge aussi, tout comme la nouvelle version de C’mon Talk qu’il nous présente comme une conclusion à cette partie de l’EP ; lorsque Control parvient à nos oreilles, on comprend immédiatement que l’artiste nous livre une autre carte de son jeu : plus aérienne, elle est trip hop – faisant parfois penser à un bon vieux Massive Attack – autant qu’elle est soul par la voix grave et profonde de Bernhoft. Space in My Heart conclut ce nouvel épisode de manière plus acoustique et calme, sorte de slow jazzy où la voix du Norvégien est davantage poussée dans les aigus et nous offre à nouveau une nouvelle couleur de la palette musicale de ce dernier – conclusion d’une journée riche en émotions, elle est la chanson parfaite pour les soirées d’hiver qui s’annoncent.
Bernhoft, avec son allure à la Tom Vek, ne balance pas des chansons n’importe comment ; certaines sont enregistrées en live, d’autres en studio, mais peu importe, elles se suivent logiquement, apportant d’abord une touche de dynamisme portée par une qualité vocale indéniable, l’énergie du début faisant place à un style plus paisible sans que cela ne produise une fissure sonore pour autant. L’artiste nous livre ici une soul contemporaine, mélange de Ben l’Oncle Soul et Charlie Winston dans un ensemble pop et r’n’b à la fois, parfois nostalgique, parfois plus incisif. Bernhoft, ou le charme à la norvégienne, chantant pour consoler les cœurs et redonner le sourire à quiconque prendra le temps de s’asseoir – dans le bus ou au coin d’une cheminée – pour découvrir et apprécier sa voix chaleureuse.
Discographie
BernhoftBernhoft – Cmon Talk
« mélange de Ben l’Oncle Soul et Charlie Winston », ça fait peur ;-)
Oui mais non, c’est mieux :)
C’est clair ;-)
C’est mieux que Ben l’Oncle Soul, oui, mais attention, on critique pas Charlie Winston :p