Interview : Brigitte

Une blonde aux boucles d’or et à la robe rouge pétant, une brune aux lunettes rondes et cheveux noirs au carré, pas de doute les Brigitte imposent leur style. Aurélie Maggiori comme tout droit sorti d’un clip de musique Folk et Sylvie Hoarau, de son univers rétro, se racontent des histoires et s’inventent des personnages dans leur premier album aux son pop/folk Et vous tu m’aimes ? sorti en avril dernier. « On a y a mis tous nos désirs, nos fantasmes, on se raconte des films. On est comme deux petites filles qui se disent allez on va chanter. C’est un album qui parle, on a l’impression de peindre différents portraits sans s’en rendre compte.»

Leurs histoires de filles faciles et de mauvais garçons sont ponctuées par une reprise pour le moins surprenante de la très célèbre « Ma Benz » de NTM. Musicalement différente mais textuellement identique, la question se pose alors. Etait-ce leur manière à elles de prouver qu’une femme pouvait elle aussi aborder la sexualité dans ses chansons ? Pas vraiment, ces filles ne sont pas revendicatrices dans l’âme. « Il n’y a jamais eu aucune volonté de féminisme. On trouvait que cette chanson était terriblement sexy. C’est du pur plaisir, on l’a fait parce qu’on l’aimait. On fait tout nos choix un peu inconsciemment. »
Après une première carrière solo peu prospère pour Aurélie sous le nom de Mayane Delem et un album pop/rock, la jeune femme rencontre Sylvie, ex membre du groupe de rock Vendetta, qui n’avait, elle non plus, pas atteint le succès escompté. Comme « une demande en mariage », elles décident de former le duo Brigitte. « Nous étions toutes les deux arrivées à une période de notre vie qui ne nous avez pas apporté ce qu’on avait toujours voulu. Aussi différentes qu’on en à l’air, on a construit ensemble ce projet en se rendant compte qu’on avait ce même désir de changements et de rencontres. »

Complémentaires, les chanteuses se complaisent à présent dans ce duo, « c’est plus facile que d’être seule, on se pose des questions ensemble pour savoir là où on peut aller et là où on ne peut pas aller. » Mélangeant robes à paillettes et guitares modernes, Aurélie et Sylvie se sont construit un univers qu’elles souhaitent entretenir, « on sait qu’on va se remettre à écrire ». Mais chaque chose en son temps, après un passage par l’Olympia le 31 octobre dernier, Brigitte poursuit pour l’instant sa tournée française.

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