En parallèle, le musicien restaure des archives radiophoniques au sein de l’INA. Si on ajoute à cela son accointance avec le Groupe De Recherches musicales (créé par Pierre Schaeffer) et sa rencontre avec Daniel Caux (musicologue et directeur artistique de Shandar, label accueillant les oeuvres de Philip Glass, Steve Reich, La Monte Young) on se trouve face à un artiste ayant un sens du son un peu plus développé que le commun des mortels. Par la force des choses, on s’attend à trouver avec Pluralis, un son différent, un peu au dessus de la moyenne.
Après l’écoute de deux ou trois morceaux, on sait que l’on va aimer le travail de Jonathan Fitoussi, et que nos attentes risque fort d’être exaucées. Pluralis fait parti de ces albums évidents. Jonathan Fitoussi fait de son premier album une bande son lumineuse et frénétique, qui se suffit à elle même ; un road trip sonore et urbain, entre électro minimale et nerveuse.
Méditative et presque transcendantale, la musique de Fitoussi est néanmoins frontale. On ne s’y perd pas, il ne nous perd pas. S’il est si facile de susciter l’ennui avec une musique pareille, c’est loin d’être le cas de Pluralis, qui en multipliant les atmosphère et en conservant un format court, réussit à tenir son auditeur en haleine.
Il en sort donc un album intelligent mais ni exigent, ni hermétique. On se laisse facilement porter par la force des mélodies. L’album déjà paru en vinyle sortira en digital en janvier. S’il est trop tard pour l’auréoler en 2011, il n’y coupera pas en 2012.
Jonathan Fitoussi - Pluralis