Noah and the Whale
Ils avaient trouvé un premier public grâce au très folk Peaceful, the world lays me down, puis au plus nostalgique First Days of Spring, album traçant l’histoire du chanteur abîmé par une relation amoureuse (avec Laura Marling, ndlr.) qui venait de s’achever. Le groupe est revenu cette année avec une nouvelle chronique : celles de personnages à la recherche de quelque chose de meilleur, mais avant tout, d’espoir et de rêves, le tout enregistré dans une synagogue. Ici, le son est davantage pop-rock bien que toujours fidèle aux sonorités particulières du groupe, tantôt entraînant et très folk –voire même country !-, tantôt plus mélancolique. Les instruments utilisés changent aussi, et sont, dans l’ensemble, plus électriques que dans les albums précédents.
Pour commencer la danse, Life is Life rentre dans le vif du sujet avec cet homme qui, prêt à tout pour devenir la personne dont il serait fier, quitte son foyer à minuit afin de changer son existence et surtout, tout recommencer différemment. Tonight’s the Kind of Night reste dans le même thème et nous invite à assister à la scène où ce garçon fait ses adieux, sans regret, à l’endroit qu’il a toujours connu, afin de commencer sa propre vie d’adulte. Les âmes solitaires ont décidément leur place dans ce nouvel opus (L.i.f.e.g.o.e.s.o.n, le genre de chanson que l’on fredonne une journée entière et que l’on a encore envie d’écouter le soir) mais les expériences qui se vivent en groupe également (Give it all back, retour sur l’adolescence et les débuts d’une aventure musicale, où le passé n’est aussi pas si sombre que le reste de l’album pourrait le laisser penser). Paradise Stars est le doux, presque féerique interlude qui sert de machine à remonter le temps, où l’attente d’une chance était ce qui comptait plus que tout (Waiting for my chance to come), où les rêves les plus sincères semblaient trop inaccessibles pour être accomplis (The Line) et où une rencontre peut devenir le point de repère d’une vie (Just me before we met). Old Joy conclut le nouveau conte de Noah and the Whale avec brio, faisant raisonner presque religieusement un « Don’t dream of yersterday », poussant la voix de Charlie Fink à son rayonnement maximal.
Discographie
Noah and the WhaleLast Night on Earth est avant tout un point de rendez-vous entre des personnages remplis d’espoir, faisant table rase de leurs passés pour se tourner vers un avenir rempli de rêves et de perspectives, un retour aux sources ou un retour à la case départ, un recommencement, où, « on my last night on earth, I’ll pay a high price to have no regrets and be done with my life ».