Lebanon Hanover
Ce qui frappe peut être en premier c’est la voix de Larrissa. Une voix très basse dont on ne sait pas si elle berce ou hypnotise. Si elle apaise ou angoisse. Ensuite c’est la sécheresse du son. Une boite à rythme cinglante qui n’est pas réchauffée par les synthés. Peut être juste un peu par la basse, évidemment très en avant. Parfois les guitares s’énervent et se saturent, ou Lebanon Hanover se charge d’électronique. Parfois la voix de Larissa laisse la place à celle de William. Ce qui, sans changer de ton, offre un peu de diversité à l’album. Et l’album possède quelques tubes en puissance. Ecoutez le nerveux Sand à la guitare frénétique ou le lugubre Sunderland.
Lebanon Hanover – Sand
L’album de Lebanon Hanover entraine avec lui des images de villes industrielles un peu désertiques et glaciales de la moitié nord de l’Europe. Quelques part entre Berlin et Manchester. Et si on veut être un peu plus précis, située entre 79 et 86. Vous voyez bien où je veux en venir. De le Cold Wave au Post Punk, Lebanon Hanover possède tous les codes gothico 80’s. Lugubres, macabres, noirs, mélancoliques et nostalgiques. Avec une touche de minimalisme.
S’ils en ont les codes, ils ne sont en revanche pas dans le pastiche ou l’imitation. Ils en ont intégré les rouages pour en sortir un premier album honnête et à la hauteur. Qui plaira forcément aux amateurs du genre.